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Critique de There Will Be Blood

par Kazuyuki Asai le lun. 10 juin 2013 Staff

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There will be blood ? Oh si peu, ce n’est certainement pas le sang qui sera au centre du film. On est plutôt dans le pétrole et ce sera clairement pour nous déplaire. Jouant (assez maladroitement) sur de multiples ellipses, le film couvrira une trentaine d’années de la vie de Daniel, un entrepreneur en forage. Qu’on se le dise, le sujet n’est déjà pas des plus excitants ni des plus passionnants. Mais c’est surtout la tournure que vont prendre les événements qui va être décisive et pousser le film dans une pente raide vers le chiant. Grosse erreur que l’intégration de cet orphelin que Daniel prendra pour fils et à partir duquel certains rebondissements vont avoir lieu. Sa présence est inintéressante, son personnage est hautain, on se demande pourquoi le réalisateur persiste à le garder à l’écran vu la piètre qualité de ce que sa présence apporte, les relations père/fils manquant de crédibilité. Et pourtant cet adorable Dillon Freasier qui l’interprète est plutôt prometteur. Daniel Day Lewis quant à lui, joue un véritable pourri n’en faisant qu’à sa tête. Il est bon mais de là à lui remettre un oscar, il ne faut quand même pas déconner. C’est surtout Paul Dano qui fera de son rôle, un personnage plus qu’intéressant, prêtre ambigu, cupide et pauvre garçon. Du côté du casting, c’est donc un bilan convaincant et à la hauteur de nos espérances. La BO est aussi à ovationner et apporte la tension que les images peinent à délivrer. Puissante, rythmée, elle seule nous fera vibrer durant la totalité du film. Grotesque et désolant : tels sont les mots qui qualifieraient le mieux le scénario. Entre des scènes frisant le pathétique (celle de l’exorcisme, celle ou Daniel roule le prêtre dans la boue, celle des retrouvailles entre père et fils,…) et d’autres décidément trop longues, trop ennuyeuses, n’arrivant pas à nous captiver, on s’endort. Si le départ pouvait nous enchanter, la seconde moitié nous déconnectera totalement de cette fable invraisemblable au possible. On attend sagement d’être surpris, d’être emporté et de s’accrocher enfin au héros. Malheureusement rien de palpitant ne nous attendra au bout du chemin. Dans la lignée de The Master, c’est à dire un faux-chef d’œuvre qui s’y croit alors qu’il n’arrive jamais à toucher (émotionnellement) le spectateur.

En bref

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