Film d’horreur à petit budget, Isolation ne se débrouille pas si mal. Il fallait l’oser et le réalisateur l’a fait : placer l’action dans une… ferme où les « monstres » sont en fait des embryons de vaches OGM ayant dégénérés. Scénario original, quoique proche du superbe The Thing puisque l’animal (monstrueux) en question se cache dans des hôtes afin de les dévorer de l’intérieur et ainsi que grandir (à une vitesse grand V évidemment sinon ce n’est pas drôle). Le casting n’est pas au top, pas de tête d’affiche mais reste globalement sympathique, interprétant fermier, vétérinaires et gens de passages. Un manque de peur parfois qui nuit au côté horrible du film mais même si ce sont de terribles inconnus du grand écran leur performance n’est pas à jeter pour autant. Le réel problème du film vient d’un constat : oui c’est dégueulasse de les voir trifouiller les intestins d’une vache, oui les monstres recouverts d’os sont ignobles et oui, la chair et le sang sont au menu, sauf qu’on n’a pas peur. On frissonne légèrement et sursautons deux fois, mais globalement la mise en scène reste classique, trop facile et le suspens n’est pas à son apogée ; La BO très moyenne n’arrive pas non plus à nous mettre dans une ambiance confinée et terrifiante. Les quelques affrontement direct ne montrent rien de choquant non plus. Certains passages sont à vomir (littéralement) mais pour l’atmosphère on repassera. Une isolation ? Je ne crois pas, ils sont désemparés certes cependant la porte reste grande ouverte. Prévisible de bout en bout, il ne marquera les esprits que par ses horribles bêtes dégoulinant de viscosité. De plus, le film se prend très au sérieux alors qu’on reste sceptique sur la mutation de ces fœtus bovins. A réserver aux fans du genre et encore...