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Critique de American Beauty

par Kazuyuki Asai le dim. 23 juin 2013 Staff

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American Beauty se présente comme un soap opéra dramatique sur un fond légèrement noir. Le réalisateur souhaite nous montrer à travers ce film, les torts et les travers d’une famille américaine a priori normale. Derrière leurs gentils visages se cachent en fait des personnes tordues. La mise en scène possède du très bon (les rêves du héros notamment) mais aussi du moins bon (la manière dont est raconté l’histoire évinçant ainsi le peu de suspens que ce drame pouvait procurer). La BO est vraiment sublime, renforçant à chaque fois la tension en tout point. Mais c’est surtout le casting qui livre des performances dignes d’un oscar (et pour cause, ils l’ont eu). Kevin Spacey est superbe dans son rôle de salaryman accablé à la fois au travail et par sa famille avec laquelle il n’arrive plus à communiquer et surtout amateur de jeunes lycéennes. Annette Bening interprète sa femme, promoteur immobilière toujours propre sur elle et portant farouchement la culotte du couple. Le reste des acteurs est très convaincant, passant eux-aussi pour des « freaks », mention spéciale à Mena Suvari aussi aguicheuse que menteuse. Le récit se veut définitivement cynique, n’hésitant pas à enfoncer des portes ouvertes et dévoilant les petits secrets et les grands fantasmes de chacun de ses protagonistes. Adultère, perversité, homophobie, les vices de tout le monde sont découverts. On aura tout de même du mal à rentrer dans le film pleinement, pas que les personnages ne soient pas attachants mais plutôt qu’on ne s’étonne de rien. Après tout, qui est vraiment normal ? De plus, le scénario ne développe pas jusqu’au bout ces idées, nous plongeant ainsi dans un drame ni sombre ni haletant. Les événements intéressent tout le temps mais ne plongent jamais assez dans du vrai « dérangeant ». Alors on s’amuse littéralement à votre cette famille dépérir peu à peu, chacun faisant finalement ce qu’il veut mais le plaisir s’arrête là. Un bon film tout de même, exploitant un filon classique mais captivant.

En bref

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