6

Critique de M.A.S.H.

par Kazuyuki Asai le dim. 7 juil. 2013 Staff

Rédiger une critique
Primé au festival de Cannes par une Palme d’Or, ce film de guerre satirique est loin d’être ce qu’il promettait d’être. Le ton est donné dès le départ et il sera essentiellement humoristique et ironique. Que ce soit les surnoms des personnes : hawkeye, hot-lips ou encore duke ou l’ambiance générale loin du suspens des films de guerre, plutôt décontractée, optimiste même. Seules les multiples opérations que nos héros doivent pratiquer chaque jour nous rappellent le contexte dans lequel le récit prend place : Corée, 1951. La vision que porte le réalisateur paraît assez optimiste, libertine parfois mais expose aussi l’esprit d’équipe. Le casting n’est pas des meilleurs, aucun acteur ne laissera de performance mémorable que ce soit les deux principaux chirurgiens interprétés par Tom Skerritt et Donald Sutherland, ou encore l’infirmière chef jouée par Sally Kellerman et même Elliott Gould prenant le rôle du chirurgien chef. Pas pour autant mauvais, on a du mal à rentrer dans leur jeu. Ce qu’on n’avait pas prévu (et qui va vite nous ennuyer) c’est que le récit passe son temps à montrer d’un côté des opérations chirurgicales et de l’autre à transposer à l’écran les pensées grivoises et la libido des soldats comme des infirmières. Et tout ça finit dans la joie (et la bonne humeur) pendant un match de football américain (rappelons-le à 5 km des lignes de front). Outre son côté très relâché (pas forcément désagréable mais clairement déstabilisant), c’est surtout la légèreté qui ressortira de ce film. On ne s’inquiète de rien ou presque, on rigole (un peu) mais surtout on cherche à savoir où le scénario veut en venir. Car les péripéties de nos protagonistes ne sont pas des plus passionnantes, on aura d’ailleurs beaucoup de mal à s’attacher à eux. On peinera à accrocher aux premières minutes, surtout que le film est présenté sous des tons très grisonnants (et donc pas forcément captivant pour l’œil). Dur, dur donc de ne pas s’affaisser sur son canapé lors de la projection de ce film qui recèle quelques petites qualités mais aussi des défauts de narration impardonnables.

En bref

6
Kazuyuki Asai Suivre Kazuyuki Asai Toutes ses critiques (611)
Boutique en ligne
31,31€
Boutique en ligne
31,31€
Boutique en ligne
31,31€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)