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Critique de Le Silence des ombres

par Kazuyuki Asai le mer. 10 juil. 2013 Staff

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Ce film apparaît comme un thriller psychologique bien flippant mais il est en fait bien plus que ça (pour le meilleur et surtout pour le pire). Tout commence pour le mieux à vrai dire, Julianne Moore est excellente dans son rôle de psychiatre catholique tandis que Jonathan Rhys Meyer joue un patient atteint apparemment d’un syndrome lui conférant de multiples personnalités. Le reste des acteurs semble bon mais c’est surtout le duo principal qui est superbe. Le récit s’ouvre donc mystérieusement, un docteur psychiatre expose une théorie : les personnalités multiples n’existent pas, ce ne sont que des simulacres. Son père va donc lui présenter un patient : Adam (ou David ou Wes ou… on ne sait plus très bien) doté de multiples personnalités. La particularité c’est que toutes ces personnes sont mortes tragiquement et lui, les a gardés en mémoire. C’est donc le début d’une enquête aussi prenante que flippante mené par le docteur elle-même. Tout est au service du thriller, les plans rapprochés, les endroits confinés, les longs trajets seule en voiture, la BO certes classique mais frissonnante et apportant un maximum de suspens. On vibre littéralement devant cette histoire nous dépassant, les cadavres s’amoncelant de plus en plus. La relation psychologique entre le docteur est le patient est presque fascinante. Sauf que le scénario ne trouve rien de mieux que de partir dans des explications bizarres, cassant peu à peu tout le mythe de la chose. Introduction aussi mauvaise qu’inutile du fantastique avec des scènes de magie vaudou ridicules, manquant de panache. C’est clairement un rebondissement dans lequel il ne fallait en aucun cas tomber, les réalisateurs s’y jettent pourtant dedans à pieds joints. La fin est malmenée, ne convaincra personne d’autres que certains fanatiques de ces pratiques aussi suspicieuses qu’inintéressantes. Tout se termine comme si le film était sponsorisé par l’église américaine : aimez Dieu et il ne vous arrivera rien. Alors que la tension était à son comble durant la première heure du film et promettait de très bonnes choses, la supercherie explose... de manière pitoyable.

En bref

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