Présenté au Festival de Cannes 2012, hors compétition, ce film d’horreur n’a pas de quoi nous faire bien frémir de peur. Tourné en point de vue subjectif, comme si on voyait tout par les yeux du héros (et serial-killer), le cadrage bien que jolie et secret n’arrive pas à déclencher le moindre suspens. On est donc laissé (et lassé) avec des scènes choquantes de scalp, de meurtres sanglants, de torture au couteau qui bien qu’elles soient ignobles ne sauront pas nous plonger dans une atmosphère digne de film d’horreur. Au niveau du casting, Elijah Wood livre une performance moyenne, ce rôle « mature » ne lui va pas vraiment et on ne le verra que peu à l’écran (dû à la caméra subjective). Le reste des acteurs est sinon globalement convaincant : de parfaites victimes innocentes, Nora Arneznder joue particulièrement bien. Le récit développe le côté malsain d’un fabriquant de mannequin : il tue des femmes pour les scalper et insérer ces cheveux à des mannequins avec lesquels il revit des histoires. C’est bizarre, on n’y croit pas toujours. A vrai dire, c’est surtout les raisons de sa folie qui sont clairement mal exploités. On reste dubitatif sur la psychologie du psychopathe, en revanche on appréciera les personnages secondaires. Alors qu’il essaie de trouver une sortie à ce qu’il fait, le développement se foire complétement sur la fin. Un tout petit film d’horreur avec quelques bons plans et idées mais une ambiance minimaliste qui ne nous happera jamais complétement dans le film.