Le réalisateur japonais nous offre ici un drame au scénario original innovant. Une équipe se doit chaque semaine de parler aux morts afin qu’ils choisissent leur meilleur souvenir et qu’avec leur aide, il le rejoue pour en faire un film qu’ils emporteront avec eux dans l’éternité. C’est poétique, cela invite au rêve et surtout c’est une certaine manière de faire un bilan de sa vie avant de passer de l’autre côté. On attache directement au concept et on attend patiemment les morts. Chacun a sa petite histoire et choisit plus ou moins rapidement le souvenir qu’il souhaite. L’équipe est là pour les diriger, les aider à fouiller dans leur mémoire et les assister dans ce dur moment. Il est intéressant de voir ce que chaque personne va choisir et les raisons qui vont les mener à cette journée en particulier. Cependant il est dommage qu’on n’en chasse pas plus sur leur passé juste avant leur mort, on aurait aimé savoir ce qui a provoqué leur décès au moins. Les flash-back seront donc peu nombreux et les seuls qui apparaitront seront sous formes de VHS souvenir. Les acteurs sont plutôt bons. On retrouve surtout une bonne équipe : Susumu Terajima, Arata et Erika Oda qui prennent en charge les morts et s’occupent du tournage de leurs derniers films. Il y a beaucoup de personnages, cela ne permet donc pas au casting de jouer des rôles sublimes. Le gros défaut du récit c’est sa lenteur et son manque de rythme, certaines histoires émeuvent, d’autres ne nous touchent pas. Le tournage des films est bien vite expédié et finalement seul reste des longs plans de contemplation aussi beaux qu’ennuyants. On ne s’attache pas assez aux protagonistes pour vraiment se sentir emporter dans leur récit. La fin inattendu nous laissera insensible, à vrai dire on ne sent pas impliqué ni concerné. Le synopsis promet un superbe départ mais le scénario s’essouffle et c’est avec difficultés qu’on finira ce film trop distant de nous.