On est toujours content lorsqu’un nouveau film avec Tom Cruise sort, on l’est encore plus quand celui-ci dépasse le stade de la série B. Oblivion n’est pas un simple film de SF où l’action prend le pas sur le reste. Il est avant tout tourné avec finesse et grandeur. Impossible de ne pas tomber amoureux de la Terre après qu’elle fut détruite et de ses paysages futuristes incroyables. Le design très lisse des mechas et la technologie portée à l’écran est assez fascinante. La mise en scène a de quoi en mettre plein les yeux avec quelques combats aériens puissants et des costumes post-modernes. Si au départ, le récit peut paraître lent c’est qu’il prend le temps (un peu trop d’ailleurs) de poser le décor et les personnages dans ce contexte presque post-apocalyptique (puisqu’il n’y a plus âme qui vive sur Terre). On n’est donc pas encore captivé par ce scénario SF un peu mou pour le moment. Puis vint l’élément déclencheur (certes un peu tard) et là on est complément emporté dans les péripéties où les rebondissements fusent de tout part et où rien ne va plus entre le Tet, les drones et nos protagonistes principaux. Le casting est bon, bien évidemment Tom Cruise, cet homme mystérieux héros, technicien nostalgique et à la mémoire quelque peu effacée. On sera plus sceptique avec Morgan Freeman, qui ne joue clairement pas son meilleur rôle, peu présent à l’écran et trop sous exploité pour qu’on s’y attache vraiment. Le duo féminin est assez convaincant, pour des quasi-inconnues, elles se débrouillent plutôt bien, la première, Andrea Riseborough jouant la femme de notre héros, tandis que la seconde, Olga Kurylenko en survivante d’un crash aérien, en sachant plus qu’elle n’en dit. Le tout est donc plaisant mais nous fera vibrer surtout sur sa révélation surprise finale, à laquelle on ne s’attendait pas et donnant un ton tout à fait original au scénario, plus profond. A voir !