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Critique de Phantom of the paradise

par Kazuyuki Asai le jeu. 8 août 2013 Staff

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Le réalisateur filme au plus proche de l’industrie musicale dans une ambiance kitsch avec une grande maitrise de la caméra. Ce n’est clairement pas par ces morceaux de musiques que cette œuvre va briller mais plutôt par ses décors et costumes colorés franchement décalés, un véritable opéra original et stylisé. L’atmosphère joue sur des tons ironiques et cyniques en présentant par exemple les termes et conditions d’un contrat. Les concerts sont bien portés à l’écran de manière assez drôle, dans un show toujours extrêmement spécial. Rien ne serait possible sans les superbes acteurs notamment Paul Williams jouant un producteur de musique en bogue plus fourbe que quiconque et ayant vendu son âme au diable. Notons aussi les très bonnes interprétations de William Finley en auteur compositeur dépossédé de sa cantate et de Jessica Harper en chanteuse débutante cherchant à être engagé pour ses talents et non pour ses fesses. Le récit présente la revanche d’un artiste en quête de son œuvre subtilisée et modifiée qui va aller jusqu’à tuer des gens afin de protéger sa précieuse musique. L’idée est innovante et illustre de manière ironique le système de l’industrie du disque : impitoyable et s’appropriant le talent d’autrui pour l’exploiter et faire un maximum d’argent sur son dos. Cependant, quiconque osera toucher à la musique du héros sera désormais sévèrement puni. Le déroulement va de mal en pis pour le personnage principal à qui il n’arrive quasiment que des malheurs. On est triste pour lui, éprouvant un peu de compassion pour cet homme face au monde corrompu par la machine à dollars. Peut-être le meilleur film de De Palma qui avec justesse et passion crée une critique de la société.

En bref

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