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Critique de Aniki, mon frère

par Kazuyuki Asai le mer. 21 août 2013 Staff

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Le réalisateur fait ce qu’il sait faire de mieux : un thriller chez les yakuzas cynique et noir. Plongé dans l’univers sombre et impitoyable de la mafia japonaise, ce film se situe entre un Outrage et un Sonatine. Ce qui est vraiment innovant par contre c’est que toute cette histoire se passe … aux USA. C’est donc la guerre des gangs américains que nous suivrons avec engouement. Comme souvent, l’univers est drôle, ironique et le décalage entre les traditions américaines et japonaises est vraiment sympathique. Avec une vulgarité sans nom et un humour constant, on se retrouve coincé dans des échanges de coups de feu et de phrases assassines. Retrouver le personnage de Beat Kitano est encore une fois plaisant. Le parfait mafieux, hautain, fourbe, malin mais surtout incroyablement attachant. Accompagné de son frère joué par Claude Maki (bien meilleur que dans A scene at the sea) et de son sous-fifre loyal interprété par Susumu Terajima. Omar Epps jouera quant à lui un gangster américain vulgaire mais au grand cœur. On tombe directement sous le charme du gang assez atypique où l’ambiance semble plus décontractée qu’ailleurs même si le danger est toujours plus ou moins présent. Certaines scènes sont assez violentes, les gangs n’ont aucune pitié et chacun veut sa part du territoire et n’hésitera donc pas à trahir ses associés. On regrette tout de même que le film ne soit que de la surenchère du type : la loi du talion proposant ainsi une vengeance infini qui monte en puissance au fur et à mesure que le récit avance. Cependant il faut nuancer, on ne s’ennuie jamais et on ressent la force des émotions au plus près des protagonistes, on se sent presque parmi eux. On est quand même étonné de certains rebondissements, le scénario se terminant de la manière la plus dramatique qu’il soit ne laissant de répit à personne. Le réalisateur tape haut et fort pour cet énième film de yakuza.

En bref

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