Le nouveau film de Neill Blomkamp, Elysium, attendu par tous les adorateurs de District 9 est enfin sorti dans les salles obscures. Il invite le spectateur à s'immerger dans une vision désespérée de la Terre, en 2154, année à laquelle se déroule essentiellement l'histoire du long-métrage. De bout en bout, le récit alterne des flash-backs sur la vie de Max, le héros, et sa situation dans le présent. Max était un petit garçon plein de rêves et de bonnes intentions, qui a très vite déchanté pour devenir un petit caïd... une fois adulte, il s'est remis en place et a réussi à trouver un boulot convenable. Toutefois, les choses se compliquent pour lui. Pour resituer un peu le contexte du film, la Terre a été délaissée par un groupe nombre de personnes qui est parti vivre dans un endroit paradisiaque, fuyant la surpopulation et les maladies, et laissant les plus pauvres plus bas que terre, démunis et laissés au dépourvu. Max est l'un deux, mais il est déterminé à changer cela. Ce n'est en aucun cas un film qui réinvente la science-fiction, il reprend des codes déjà vus et connus. Il est parfois prévisible, et ne va pas toujours au bout d'une idée... ce qui est dommage. Les personnages déçoivent également, ils sont manichéens et se font tous écrabouiller par l'interprétation de Matt Damon qui est omniprésent sur le devant de la scène. Ce n'est pas pour rien qu'il est seul sur l'affiche. L'ambiance visuelle et contextuelle parvient à faire passer la pilule, on est facilement emporté par l'épopée. Surtout que les combats ne sont pas mauvais, loin de là, ils apportent une dynamique et accentuent la tension autour de certains enjeux. Elysium est donc un très bon divertissement et ce, malgré des facilités de la part des scénaristes et des poncifs dont on se serait bien passer. Visuellement impeccable, et terriblement endiablé, voilà de quoi passer un moment amusant sans sourciller.