Présenté à Cannes cette année, le film aurait certainement mérité une récompense. Celle de la meilleure interprétation féminine peut-être car Marine Vacth est sublime dans son rôle. Elle interprète une lycéenne charmante et charmeuse se prostituant pour le plaisir et affrontant le regard des autres sur ce passe-temps (voire cette passion). Ses parents outrés par ces pratiques seront joués par Frédéric Pierrot et Géraldine Pailhas. Le casting est exceptionnellement réaliste et bien évidemment l’actrice principale bien que méconnue (puisqu’ancienne top model). L’ambiance est voluptueuse, jamais vulgaire rendant les corps nus s’accouplant plus beaux que jamais. Au départ on se sent gêné en présence de ses nombreuses scènes érotiques mais comme l’héroïne qui a envie de recommencer encore et encore, on ne peut plus les lâcher de nos yeux. C’est une véritable obsession pour la protagoniste principale, elle ne peut plus s’empêcher de coucher avec des étrangers contre de l’argent (alors qu’elle n’est ni dans le besoin, ni dérangé psychologiquement). La BO est magnifique collant parfaitement à l’atmosphère sensuelle et moderne du film. Le spectateur comme l’entourage de la jeune fille se questionne, pourquoi agit-elle de cette manière ? Sans ne jamais juger il met à nu le cœur de cette (presque) femme en proie aux doutes sur sa sexualité. Pourquoi rentrer dans le moule de l’Amour alors que cette vie lui convient pleinement ? La fin originale est tellement rare et impressionnante qu’on en reste bouche-bée. Plus qu’un film, le réalisateur signe une chanson douce et puissante, au goût à la fois sucré et amer dépeignant avec une profondeur et une finesse grandiose ce qui se passe dans la tête d’une fille de 17 ans. Atypique ! Inoubliable !