Plus connu pour sa BO qu’autre chose, cette comédie française est tout simplement rafraichissante. La musique est en effet déjà culte et on l’a tous déjà entendu avant de voir le film, elle est vraiment superbe, entrainante, nostalgique, émouvante. La mise en scène est très originale, brisant quelque peu les codes du genre. Coloré, dynamique, innovant, le narrateur nous présente l’histoire d’Amélie avec un humour et une ironie certaine. C’est Audrey Tautou qui portera le film sur ses épaules, souriante et malicieuse, maline et intelligente, vivant dans l’insouciance, l’amour et ayant un petit côté très joueur. Elle tombera sous le charme de Mathieu Kassovitz, un homme aux passions très spéciales travaillant dans un sex-shop, volontaire et drôle. Le reste du casting est à la hauteur des deux comédiens principaux, on notera surtout les performances de Jamel Debbouze et Isabelle Nanty. Le récit se concentre sur les vingt-cinq premières années de la vie d’Amélie Poulain, résumant son enfance brièvement de manière presque comique tournant la plupart des situations en dérision, usant et abusant de l’absurdité et l’improbabilité des événements. On rigole bien de toutes ces scènes totalement décalées mais on trouve hélas le développement un poil longuet. L’histoire se déroule en deux temps, le premier consistant à retrouver le propriétaire d’une boîte à jouer, le second explorant le coup de foudre de l’héroïne et la conquête de son bien aimée. Si on est globalement conquis par toutes les scènes drôles et prenantes, on est par contre ennuyé de voir que l’intrigue s’étend inexorablement juste pour le plaisir et ne présentant plus grand chose de captivant sur la fin. La qualité principale du film repose sur cette manière qu’a le film de raconter les petites habitudes de chacun, leurs manies, leurs passions, leurs tics et leurs vices, leurs rêves aussi. Tout ce petit monde qui cherche à mettre un peu de piment dans leur vie est bien sympathique. On rit beaucoup même si on aura par moment du mal à accrocher aux personnages principaux. A voir !