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Critique de Loin du paradis

par Kazuyuki Asai le lun. 21 oct. 2013 Staff

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Sublime film que ce drame prenant place dans les années cinquante en Amérique. Tout était pourtant parfait dans la vie de couple de Cathy et Frank Whitaker. Issu d’un milieu un peu bourgeois, leur famille était un parfait modèle pour les autres. Elle, épouse dévouée à son mari, interviewé par le journal local et aimée de tout son entourage, lui, gérant d’une grande entreprise florissante. Mais des événements vont peu à peu troubler leur vie qui semblait au premier abord si heureuse. Au niveau du casting, c’est surtout la prestation de Julianne Moore qu’on retiendra. Une femme au foyer attentionnée, souriante, aux petits soins, une femme chaleureuse mais aussi charismatique. On tombe sous son charme aisément. Dennis Quaid est lui aussi très convaincant en salaryman ayant quelques problèmes au niveau de sa sexualité. Dennis Haysbert, bien que son rôle soit moins captivant, saura tout de même nous emporter en jardinier de la classe populaire. Traitant des différences à travers deux histoires simultanées : l’une sur l’homosexualité, l’autre sur le racisme, le récit exprime les tors et travers de la société de l’époque. Une époque où il n’était pas bon de sortir du moule et d’avoir des fréquentations autres que ses pairs. Les costumes sont très beaux et on se sent complètement plongés dans les années 50. Ce qui est extrêmement bien mené c’est la honte que ressent au départ cet homme attiré de plus en plus par les hommes. Faisant tout pour stopper cette « maladie » et sauver sa vie de famille (et par la même occasion les apparences), on est touché par son histoire. Il en est de même avec cette amitié entre une WASP et un homme de couleur, très mal vu. Seul persiste un problème, le drame est parfois superficiel et on aimerait que les personnages ne retiennent pas tout le temps leurs émotions. C'est le côté "secret qu'il faut cacher" qui sera mis en avant (avec un déshonneur constant des personnages). Il n’y a pas de grands moments tragiques et profonds cependant le développement reste très clair et intéressant et on s’attache aux protagonistes sans difficultés. Entre A single man et Edward aux mains d’argent, un mélodrame efficace !

En bref

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