Inspiré d’une BD française, dirigé par des coréens et produit par Hollywood, ce film de science-fiction réunit de nombreux atouts pour plaire. Le premier, indéniable est l’originalité du synopsis : sur Terre la vie est seulement possible à l’intérieur de ce train, le transperceneige. La seconde, sans aucun doute, est l’esthétisme apporté à ce train. On s’émerveille à chaque nouveau wagon découvert, tel un enfant découvrant le monde à travers un livre d’images. Tout est coloré, sombre, beau mais aussi violent : on entre dans un monde où l’environnement semble raffiné et magnifié au possible. Un écosystème miniature s’offre à nous dans son plus beau des appareils. Le casting est très bon, le réalisateur offrant à Chris Evans un rôle intelligent qui lui permet au mieux de dévoiler ses capacités d’acteurs en leader tourmenté et altruiste. On note aussi la présence du fameux Song Kang Ho jouant un ingénieur accro à la drogue. Tilda Swinton est méconnaissable mais sublime dans son rôle de « meneuse du train » impitoyable et sadique. Le reste des acteurs sont du même acabit, surprennent incessamment par leurs actions. On regrette parfois peut-être des personnalités clichées mais cela ne nuit pas au développement. Le récit est digne d’un thriller noir où les morts tombent comme des mouches. Violent et sanglant, on est passionné par l’épopée du héros cherchant à atteindre la locomotive du train en partant du dernier wagon de celui-ci. Son aventure est haletante, mouvementée, dynamique, l’ennui n’a pas sa place ici. Les rebondissements de situations seront nombreux et le suspense est toujours à son paroxysme. Seul réside un problème (et il est de taille) : une fin tellement bancale, trop ouverte et décidément bien trop en décalage avec le scénario de base. Les révélations tombent presque à point nommé mais le final est mauvais et on sort de la salle avec l’impression de nous être fait avoir. A voir tout de même pour ses effets visuels étonnants .