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Critique de Infernal affairs

par Kazuyuki Asai le ven. 6 déc. 2013 Staff

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Original film chinois, ayant eu le droit à un (moyen) remake américain : Les Infiltrés, ce thriller est passionnant. Double agent-double, voilà le pitch ! La mafia hongkongaise et la police possèdent chacun un infiltré dans le camp adverse qui tentent sans se faire démasquer de déjouer leurs plans. Plus haletant qu’un Donnie Brasco, l’action et le suspens sont au rendez-vous. On se demande sans cesse qui va remporter cette guerre interminable aussi physique que psychologique. Si le spectateur est au courant de tout, les personnages eux ne savent pas à qui faire confiance. La tension est à son apogée dans la peur que leurs couvertures soient compromises. Le casting est superbe partagé entre le très bon Tony Leung Chiu Wai, flic intègre, infiltré dans la mafia, voulant retrouver une vie normale et l’excellent Andy Lau, policier malhonnête sous ses bonnes apparences, taupe de la mafia. Soutenu par des acteurs secondaires de haute volée, on sera complétement emporté dans leur univers, le duo principal débordant de charisme. Le récit se veut clair et dynamique s’attardant moins sur les remords et prises de conscience des personnages que sur un suspens extraordinaire jouant sur leurs nerfs. On est cependant étonné par la tournure des événements, plus sombres que prévus. Chaque manigance de chaque groupe semble toujours plus ingénieuse que la précédente, les relations entre protagonistes sont sous pressions, tout le monde se suspecte et pense être plus malin que l’autre. Les héros sont torturés et cherchent un moyen de s’évader de leur dur quotidien. On s’attache à eux et on ne différencie plus le bon du mauvais, on a juste envie que les deux s’en sortent vivant. La fin aussi surprenante, qu’innovante confirmera notre bonne impression du film, violente et imprévisible, brutale, elle conclut cette œuvre dans le drame, presque l’horreur. On adore.

En bref

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