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Critique de Después de Lucia

par Kazuyuki Asai le jeu. 12 déc. 2013 Staff

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Drame espagnol sur un thème sensible, ce film peine à émouvoir. Comble pour une œuvre traitant d’un sujet aussi désastreux que celui-là : les brimades à l’école et leurs conséquences sur la vie des boucs émissaires. Ici c’est Ale, dont la mère vient de mourir et qui vient de déménager qui va subir sans prévention aucune le courroux de ses camarades de classe. Au début, on est captivé, on se demande comment sa famille va affronter le décès et essayer de se reconstruire. Et lorsque commence ses humiliations, on éprouve bien de la peine pour l’héroïne. Cela ne suffira cependant pas à nous passionné tout le long. Les acteurs sont bons, Tessa Ia interprète justement et presque sans faute, la lycéenne maltraitée qu’elle est, tentant de cacher chaque jour son désespoir plus grand. Hernam Mendoza jouera son père, en pleine reconstruction de sa vie sociale, ne voyant pas ce qui arrive à sa fille. Le reste du casting comprend surtout des adolescents aux positions et comportements horrifiants, faisant subir à l’héroïne un vrai calvaire. Toutefois, si les comédiens sont bons, on aura toujours un peu de mal à s’attacher à ces personnages. Le problème vient de la mise en scène, très statique. Une lenteur de caméra et de plan franchement lourde, n’apportant pas la tension nécessaire et nous ennuyant parfois profondément. Et pourtant le récit, lui, avance relativement vite, en particulier sur la fin, assez surprenante pour le coup. On a l’impression que se déroule sous nos yeux des scènes écœurantes, violentes, parfois au paroxysme de l’ignominie. Tout est fait pour mettre le spectateur mal à l’aise : pari raté. Malgré tout cela, on restera distant de cette histoire commune. Rien ne permet au film de se démarquer, l’héroïne n’est pas des plus intéressantes psychologiquement parlant et la conclusion certes original tombe à l’eau tellement elle semble injustifiée. Le drame ne prendra pas et la mèche du tragique semblera mouillée bien vite. Il y avait pourtant matière à faire !

En bref

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