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Critique de Des hommes d'influence

par Kazuyuki Asai le mer. 22 janv. 2014 Staff

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Drame politique époustouflant, ce film américain est le digne prédécesseur des Marches du Pouvoir. Plongé dans un contexte pré-électoral, des spécialistes de la communication vont devoir jouer toutes les cartes afin de sauver la réputation du président en place et de l’empêcher de subir un lynchage médiatique. Point de départ original, on va assister à la manipulation du terrain médiatique par des professionnels de la communication. Tout n’est que mensonge, attraction, dissimulation et finalement spectacle. C’est une course au scoop, à la surmédiatisation de certains événements qui s’annonce pour le moins haletante. Robert DeNiro et Anne Heche interprètent chacun des professionnels de la communication, lui spécialisé dans la com de crise, elle spécialisé dans la com publique. Tenus au secret professionnel, ils semblent moins désinvoltes et excentriques que Dustin Hoffman. Ce dernier joue un producteur de films aux idées aussi étonnantes que malicieuses. Le reste du casting soutient assez bien ce trio de choc qui se taille la part du lion avec leur monopole évident du cœur du spectateur. Le récit est absolument ingénieux. Il démontre avec quelle facilité la sphère médiatique peut être manipulé et par extrapolation le public. Tout est monté et créé de toutes pièces, rien n’est véridique mais personne ne le saura jamais alors pourquoi s’en priver ? On observe donc les tentatives vaines ou victorieuses de ces expériences. On regrette cependant que ces machinations atteignent un tel degré qu’on a du mal à y croire encore. Certains événements paraissent clairement irréalistes mais globalement on est conquis par le propos. Surpris par l’ampleur et les proportions de telles choses, on ne peut que se questionner sur la présence même des médias aujourd’hui : sont-ils véritablement le 4ème pouvoir ? On est emporté dans ce déluge de péripéties improbables et on se demande comment les gens peuvent-ils être aussi crédules face à ce genre de choses. Le petit drame final contribue parfaitement à l’ambiance en rajoutant une touche de noirceur au film, loin d’être bon enfant. Bien que pas un chef d’œuvre, un film qui fait réfléchir longuement sur la communication politique.

En bref

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