7

Critique de Nymphomaniac - Volume 1

par Kazuyuki Asai le sam. 1 févr. 2014 Staff

Rédiger une critique
Provocation obligée pour ce nouveau film du réalisateur danois pondant un « porno soft comique » à l’ambiance si particulière. Pas de quoi jouer les choqués, malgré ses très nombreuses scènes de sexe, ses « full frontal » de bons nombres de pénis, ses cris de jouissance omniprésent, Nymphomaniac n’est jamais ni dégoutant ni très pervers. Au contraire, le tout est mis en scène de manière esthétique et originale ou encore amené avec beaucoup de dérision. Le cinéaste soigne en effet cette dernière en nous offrant (en plus de quelques hommages à Kubrick) des superbes plans en intégrant à l’écran un certain de mécanismes post-production incroyablement drôles et bien trouvés. La BO déchire l’air dès le départ en entamant par un morceau de Rammstein violent présageant les événements à venir. Le casting est bon même si on sera déçu de la moindre implication de Charlotte Gainsbourg allongé dans un lit 90% du temps et racontant paisiblement son histoire de sex-addict. C’est donc la belle Stacy Martin (incarnant le même personnage mais jeune) qui lui vole la vedette. Mignonne, politiquement incorrect et reine des orgasmes, elle a de quoi nous plaire. S’accouplant avec Shia Labeouf, incroyablement supportable pour une fois, son charisme va faire des ravages dans la gent masculine. Soulignons aussi un court mais excellent passage avec Uma Thurman, en mère de famille névrosée. Le grand problème de ce film est qu’il présente trois types de scènes : celles de sexes, des comiques et des chiantes. Pas de chance, ce sont ces dernières qui dominent l’écran. On est loin de s’ennuyer, toujours captivé par une paire de seins/fesses/que sais-je sous nos yeux, la superbe mise en scène relevant constamment notre intérêt pour le récit. Cependant et bien que l’héroïne soit très attachante, il semble qu’on se lasse un peu vite de ce jeu certes drôle mais répétitif de coucheries à droite à gauches. Exceptés quelques bonnes trouvailles, certains dialogues sont tout simplement imbuvables (notamment lorsque Stellan Skarsgard tente de comparer la drague à la pèche) n’arrivant pas à nous toucher. La fin dramatique aura du mal à nous émouvoir, d’autant plus qu’on a parfois du mal à suivre la psychologie sexuelle du protagoniste principale. A voir ce que nous réserve le second opus censé compléter et achever celui-ci, en espérant qu’il évitera les longueurs.

En bref

7
Kazuyuki Asai Suivre Kazuyuki Asai Toutes ses critiques (611)
Laissez un commentaire
Commentaires (0)