Peut-on réellement considérer les 5 albums des légendes d'aujourd'hui comme une série : 5 histoires différentes avec pour seul lien un personnage redondant dont nous ne saurons jamais qui il est vraiment et dont la part active dans l'intrigue diminue au fil des albums. Au fil des histoires, le lien reste, à part ce personnage, un grand pessimisme sur la société de l'époque (entre 1975 et 1983), sur les relations entre pouvoir et populations, sur la difficulté à se faire entendre pour les gens du peuple (ouvriers, marins pêcheurs, paysans,...), sur le délitement des élites au pouvoir. L'évolution des graphismes de Bilal entre le 1e album : "La croisière des oubliés" et le 5e "Partie de chasse" est impressionnante et son utilisation des la couleur de plus en plus magistrale pour répondre au récit raconté par Christin. Une très grande récit dont le propos reste d'actualité sur bien des points.