Au bout du fleuve simple
Kémi vit au Bénin, mais surtout, il vit parmi les fantômes. Celui de son père, tué dans l’explosion de sa moto, alors qu’il transportait du kpayo, l’essence frelatée de contrebande. Celui de son jumeau, arrêté par la police, quand lui-même aura réussi à s’enfuir. Le rite Vodun dit que perdre son jumeau, c’est perdre la moitié de son âme. Kémi est un vivant parmi les disparus. Accablé de culpabilité, il décide de partir à la recherche de son frère, très loin, vers le delta du Niger. Un périple étourdi de croyances et de fétichisme, une quête magnifique et tourmentée. Un chemin à suivre, pour trouver l’apaisement et être au monde, enfin. La traversée sera rude. Ganvié, Makoko, villes en proie à une réalité sociale et politique apocalyptiques. Bidonvilles saturés de violence et de pollution. Mais Kemi est porté par un vif onirisme. Il ira au bout du fleuve. C’est l’histoire d’un voyage personnel, où la géographie du monde s’articule à la géographie intime. Le passage d’un âge adolescent à celui d’adulte. Au bout du fleuve, c’est encore l’âge des possibles.
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Critiques
Au bout du fleuve Staff
7Niger. Un village écrasé de soleil. Un enfant qui survit ; A la mort de son père, à l’absence de son jumeau. Comme le dit Tantie plus tard, « on n’est pas orphelin d’avoir perdu père et mère, mais d’avoir perdu l’espoir ». Et Kemi s’accroche à l’espoir de retrouver son frère jumeau et d’assembler à nouveau cette moitié d’âme perdue. Il se lance donc dans un périple, initiatique et mystique, gui...
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