Être ou ne pas être Lobo.

Créé à la base comme une parodie de Wolverine, Lobo fait sa première apparition dans Omega Men #3 (1983) où il se fait connaitre comme étant le dernier Velorpian dont la race a été exterminée par les Psions. Son créateur Keith Giffen, le scénariste Alan Grant et le dessinateur Simon Bisley réviseront ses origines avec la mini-série Lobo: Le dernier Czarnien (Comics USA, 1992) dans laquelle le mercenaire devient le destructeur de sa propre planète.
Le personnage et ses histoires prennent alors une toute nouvelle tournure proche des comics anglais publiés par 2000AD (où Alan Grant et Simon Bisley ont fait leur début). La série mélange humour noir et scénario déjantés dans lesquels le "Tarba Suprême" rencontre tour à tour: le lapin de pâque, le père Noël, Dieu, puis le Diable qui le renvoie de l'enfer pour cause de mauvaise conduite, faisant ainsi du mercenaire un être increvable.

Le chasseur de prime se fera surtout connaitre en France à travers ses nombreux crossovers. Notamment, l'excellent "Lobo/The Mask" de Alan Grant, John Arcudi et Doug Mahnke (semic, 1997), "Lobo/Batman" de Alan Grant et Simon Bisley (semic, 2000), "Lobo The Duck" issu du crossover DC Versus Marvel (n°14, semic) et "The Authority/Lobo" de Alan Grant, Keith Giffen et Simon Bisley (Panini, 2011). Il fera ensuite une apparition remarquée dans la maxi-série Infinity Crisis: 52, certainement imposé par Keith Giffen qui s'occupe alors de la cohérence graphique du titre.

Le responsable éditorial Bob Harras a révélé hier sur le site de DC Comics que le Lobo apparu dans les périodiques "New 52" de l'éditeur (et plus communément connu comme étant celui décrit ci-dessus) serait un usurpateur. Joignant l'image aux déclarations, l'éditeur a dévoilé le nouveau design, réalisé par Kenneth Rocafort, du véritable Lobo.
Cette nouvelle version fera son apparition dans le numéro spécial vilain "Justice League #23.2: Lobo" du mois de septembre 2013 qui marque les deux ans du New 52.

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""Justice League #23.2: Lobo" comprend une surprise majeur qu'on panifie depuis longtemps. Vous allez rencontrer le vrai Lobo, un tueur sans pitié qui est en chasse de l'homme qui a usurpé son nom.

Ce Lobo est aussi fort que vicieux et cinglé. [...] Après tout, c'est quelqu'un qui peut s'infiltrer dans les hautes sphères, conduire un vaisseau spatial ou adhérer à un code moral qui n'est pas celui de l'anti-héros habituel.

Avec ce nouveau design, Ken (Rocafort) a réactualisé les tatouages faciaux et l'armement en ajoutant une touche de technologie laser à ses lames et à ses gants dont l'usage mécanique lui donneront un surplus de puissance.
En définitif, Ken a transformé Lobo en une machine à tuer, acéré et brutal." - Bob Harras


De son coté, la scénariste Marguerite Bennett s'est défendu, ainsi que le dessinateur Ben Olivier, d'être à l'origine de ce changement visuel en expliquant qu'elle aurait préféré que DC ne dévoile pas ces images:

"Mon cher internet (qui m'a affublé de certains noms désobligeants aujourd'hui)

[...] J'ai écrit le scénario, et c'est seulement après l'avoir complété que j'ai vu à quoi ressemblerait le nouveau personnage.

Le visuel que vous avez vu, le design de Rocafort et la couverture de Aaron Kuder, ne ressemblent en rien au Lobo de notre livre.

[...] Avant de l'acheter (si vous l'achetez), prenez-le et lisez les quatre premières pages.  

Vous pouvez me détester à la deuxième.

Mais si je n'ai pas votre attention à la quatrième, vous n'aurez plus jamais à lire quelque chose que j'ai écrit de votre vie." - Marguerite Bennett

Elle a depuis supprimé cette déclaration de son Tumblr.

Ci-dessous, la couverture de Justice League #23.2: Lobo par Aaron Kuder, la couverture vaiante et une page réalisées par le dessinateur Ben Oliver et les deux designs inutilisés du nouveau Lobo par Kenneth Rocafort:

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