Chronique film : Le Labyrinthe

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Un adolescent se réveille amnésique dans une clairière entourée d’immenses murs. Le lieu est habité par une cinquantaine de garçons qui vivent grâce à leur organisation et à l’aide de ceux qui les y ont envoyés, les Créateurs. Mais le plus étrange, c’est qu’au-delà des murs, une porte s’ouvre sur le labyrinthe qui se referme toutes les nuits et abrite d’étranges monstres auxquels il est impossible d’échapper.

 

Titre : Le Labyrinthe
Titre
original : The Maze Runner
Sortie
en France : 15/10/2014
Réalisateur
 : Wes BALL
Acteurs
 : Kaya SCODELARIO Will POULTER Aml AMEEN Thomas BRODIE-SANGSTER Dylan O'BRIEN Jacob LATIMORE Lee HONG KI
Musique
 : John Paesano
D’après
l’œuvre de : James Dashner

 

 

Un casting de série TV

La première chose à savoir c’est que beaucoup des acteurs du film sont issus de séries TV. Vous avez peut être déjà aperçu Dylan O’Brien dans Teen Wolf, Kaya Scodelario dans Skins ou Thomas Brodie-Sangster dans Game of Thrones. Ils n’ont pour la plupart pas une grande carrière cinématographique derrière eux, ce qui est tout à fait normal vu que la plupart des acteurs ont à peine passé la vingtaine d’années. Malgré cette inexpérience, nous ne nous retrouvons heureusement pas devant des débutants. Les séries TV, c’est bien formateur. Bon, il est vrai que j’ai trouvé que Will Poulter en faisait parfois beaucoup quand il s’excitait.

En ce qui concerne le réalisateur, Wes Ball : inconnu au bataillon. Et pour cause, il n’a que 29 ans et n’a jamais tourné de long métrage pour le cinéma. En 2012, ce monsieur sortait un court métrage, Ruin, et c’est tout. Confier un blockbuster à un débutant était donc un pari risqué.

 

© Twentieth Century Fox France

 

Un scénario déjà vu, mais un bon univers

La venue du personnage principal au cœur du labyrinthe va provoquer pas mal de changements dans l’organisation en place dans le groupe. Une remise en cause de l’autorité de ceux qui commandent et, surtout, l’envie de s’échapper et de trouver la sortie du labyrinthe.

S’échapper d’un lieu clos, ce n’est évidemment pas nouveau. On peut par exemple citer Cube, de Vincenzo Natali, où les personnages devaient s’échapper d’un cube divisé en plusieurs salles remplies de pièges. A l’instar de ce film, le Labyrinthe est parsemé de pièges mortels, les monstres en plus.

Mais l’univers est bien travaillé. L’architecture du labyrinthe est intéressante et donne vraiment envie d’en voir davantage. A chaque piège, on se demande devant quel système ingénieusement mortel nous allons nous retrouver ensuite. Les créatures qui le peuplent sont vraiment très sales et bien trouvées.

Sans révéler la fin, le film nous offre une fin imprévisible mais plausible, qui laisse présager un bon film pour la suite. Un bon cliffhanger en quelques sortes.

En ce qui concerne les personnages, certains sont plutôt attachants. On regrettera tout de même quelques dialogues clichés, et une fâcheuse tendance à ajouter un faux suspense. Je m’explique : lorsque le personnage principal débarque dans le groupe, il n’a aucune idée de ce qui se cache derrière les murs qui l’entourent. Et malgré des questionnements répétés à ses nouveaux camarades, ils vont mettre du temps à lui expliquer de quoi il s’agit et son fonctionnement. Quand le film s’appelle Le Labyrinthe, ou The Maze Runner en VO, je pense qu’il est inutile de faire croire à un quelconque suspense concernant ce sujet. Ils sont censés être piégés à vie dans une clairière, donc raconter dès le départ le pourquoi du comment ne changerait rien, et au moins le spectateur aurait les bases de l’histoire directement. Mais bon, le – faux – suspense avant tout !

 

 © Twentieth Century Fox France

 

Un Twilight bis (ou ter, ou quater…) ?

Depuis la nuit des temps, ou du moins depuis la sortie de la saga Twilight au cinéma, les gens ont tendance à assimiler tous les films adaptés de littérature pour adolescent à ce dernier. C’est ainsi qu’on s’est retrouvé avec ces remarques moisies sur Hunger Games ou autre Divergente. Le principal cliché resté dans les mémoires : le triangle amoureux.

Ah, le triangle amoureux… Technique qui consiste à prendre un personnage et à en introduire deux autres du sexe opposé. Le personnage principal a alors le cœur qui balance pour ses deux prétendant(e)s.

Le visionnage de la bande annonce permettait de découvrir un personnage féminin qui arrivait dans ce monde étrange, entourée de dizaines de garçons. Et bien non, il n’en est rien, rassurez-vous. Sachez-le, ce film n’est pas un film avec romance, et encore moins avec un triangle amoureux ! Du moins pas dans ce premier volet. Pour les autres, il faudra patienter.

Quant au contenu du film, non, ça n’a rien à voir avec les autres films assimilés par les profanes. Le film se démarque d’ailleurs par un grand nombre d’effets dramatiques, même quand il n’y en a pas besoin. Mais je vous rassure, le film n’en est jamais ridicule.

 


© Twentieth Century Fox France

 

A quand la suite ?

Pour ceux qui n’étaient pas au courant, le Labyrinthe est le premier volet d’une trilogie de romans relativement récente (2009)  intitulée l’Epreuve et écrite par l’américain James Dashner. Les deux volets suivants, la Terre brûlée puis le Remède mortel, sont déjà prévus au cinéma. Le second volet sortira le 14 octobre 2015, soit un an après le premier. D’ailleurs, les fans de Game of Thrones pourront y découvrir un second acteur de leur série favorite, Aiden Gillen.

La programmation des suites n’est évidement pas une surprise puisque le film a totalisé plus de 2,3 millions d’entrée en France en trois semaines et a rapporté environs 100 millions de dollars rien qu’aux Etats-Unis.

 

 © Twentieth Century Fox France

 

En bref

Les adaptations de films adaptés de romans pour ados sortent à la chaîne, avec plus ou moins de succès. Le Labyrinthe se démarque tout de même par un casting plutôt bon, des scènes intenses et de très bons décors. On retiendra finalement plus l’univers créé que le scénario déjà vu à plusieurs reprises, même si il n’est pas mauvais. Le cliffhanger, quant à lui, est vraiment bon et donne vraiment envie de retourner au cinéma pour y voir la suite.

 

LES + LES -

- L’univers du film
- Un casting qui s’en sort bien malgré l’inexpérience au cinéma
- L’architecture du labyrinthe bien pensée

- Les faux suspenses
- Quelques dialogues bateau

 

Note :
8/10

 

Plus d'infos sur le film : VOIR LA FICHE DE LE LABYRINTHE

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