Chronique : Ajin T.1

Découvrez les premières impressions de JohnnyBoy44 sur ce nouveau seinen

 

Renversé par un camion en rentrant de l'école, le jeune Kei meurt sur le coup. Mais quelques instants plus tard, il ressuscite mystérieusement. Dès lors, sa vie de lycéen bascule. Une étrange organisation gouvernementale tente par tous les moyens de le capturer afin de mener des expériences scientifiques sur lui. Rapidement, il apprend que qu'il n'est pas le seul être dans cette situation périlleuse, et qu'il semble être ce que certains appellent un "Ajin." Personne ne sait exactement comment ils sont apparus ni pourquoi ils existent. Mais les services spéciaux du gouvernement sont prêts à user de tous les moyens pour le découvrir, car rien à leurs yeux n'est plus dangereux pour l'humanité qu'un être immortel !

Titre : Ajin T.1
Editeur français : Glénat
Date de sortie : 01/07/2015
Dessinateur : Gamon SAKURAI
Scénariste : Miura TSUINA

Série terminée en 17 tomes


Chasse à l’Ajin !

Série attendue par beaucoup, Ajin débarque enfin dans nos contrées. Qu’en est-il donc ?

Gardez cependant bien en tête qu’il s’agit d’une critique basée sur un premier tome et non pas une série complète. Le but est donc ici de jauger le potentiel de la série.

Ce rappel basique étant fait, jetons-nous dans le vif du sujet !

Les Ajins sont des êtres immortels, d’anciens humains ayant péri avant de revenir à la vie. Le mystère qui les entoure en fait des proies très prisées par le Gouvernement. Kei Nagai, jeune lycéen promis à un brillant avenir, voit sa vie basculer lorsque lui-même se relève après un accident mortel. La traque débute alors.

 

AJIN (c) Gamon Sakurai / Kodansha Ltd.

 

 

Un rythme maîtrisé de bout en bout

Force est de constater que ce premier tome pose bien les bases et donne envie de connaître la suite. Jusqu’à la dernière planche on sent la maîtrise de l’auteur dans l’art de distiller les informations.

Juste ce qu’il faut pour ne pas être largué (technique scénaristique que j’apprécie dans la stricte mesure où la chute est à la hauteur, ce qui est tristement rarement le cas), tout en laissant des zones d’ombres propices au développement d’intéressantes péripéties, notamment quant à la véritable nature des Ajins.

 

AJIN (c) Gamon Sakurai / Kodansha Ltd.

 

En somme, c’est probablement le mot « équilibre » qui définit le mieux ce premier tome. Les personnages sont globalement attachants ou charismatiques, même s’il faut bien reconnaître que le personnage principal ne sort pas franchement des sentiers battus en termes de personnalité.

Aucune frustration n’apparaît à la lecture de cette histoire sinon celle de vouloir en connaître la suite et c’est là le signe d’une bonne maîtrise du scénario et de sa cohérence. Espérons donc que l’avenir confirmera cette tendance !

 

Cachez ce nez que je ne saurais voir !

Un point maintenant sur le dessin. Premier détail qui saute aux yeux (dès la deuxième page couleur en fait), à tel point que je ne pouvais pas le passer sous silence : where are those goddamn noses ? En effet, si vous aimiez Krilin de DBZ, vous n’allez pas être dépaysés ! Quasiment tous les personnages perdent leur nez lorsqu’ils se retrouvent de face. Et quand je dis « perdre », c’est qu’ils disparaissent purement et simplement, ne laissant derrière eux qu’un imperceptible relief (et encore, quand ils ont de la chance).

AJIN (c) Gamon Sakurai / Kodansha Ltd.

 

Pourtant, l’auteur sait dessiner les nez, comme en témoigne les visages de profil et de trois-quarts. Pourquoi m’attardè-je sur un tel détail ? Tout simplement car cela fait partie de ces petits mystères qui, une fois découvert, ne peuvent plus s’oublier ! (voilà, je viens de vous ruiner Ajin).

Plus sérieusement, ce détail peut présenter un certain degré d’importance en fonction de la sensibilité du lecteur/de la lectrice au regard de l’immersion.

Néanmoins, et c’est là le plus important, le dessin est globalement très bon, avec un trait précis et maitrisé (lui aussi) ; parfois léger, parfois brut mais toujours dynamique et adapté à la scène en question. De même le découpage, sans jamais prendre trop de risque, reste plus que correct et se trouve être en parfaite corrélation avec l’histoire qu’il est supposé servir.

 

Articles en relation
Commentaires (0)