Chronique : QQ Sweeper T.1

Snoopy vous parle du premier tome de la nouvelle série de Kyôsuke MOTOMI

Fumi Nishioka au rapport ! Orpheline sans le sou fraîchement débarquée en ville, je n’ai qu’une idée en tête : épouser un homme riche ! En attendant, j'ai été attirée par l'aura mystique d'un bâtiment inhabité de mon futur lycée. Et alors que je m'étais endormie sur place, j’ai été réveillée par un jeune homme aussi séduisant qu'horripilant ! D'ailleurs, ce sadique répondant au nom de Kyûtarô Horikita s’avère être un élève de ma classe. Aux yeux de tous, c’est un virtuose du ménage, mais en ouvrant une porte qui m'a menée à un dédale sombre et infesté d’insectes, j’ai découvert à mes dépens, qu’en réalité, il s'agissait d’un “nettoyeur d’âme” ! Quelqu’un peut me dire ce qui se passe ?!

 

Motomi Kyôsuke est une  auteure connue en France pour ses comédies sentimentales touchantes qui mettent de bonne humeur.

Grâce à un scénario de départ original, un duo déjanté et une bonne dose d’humour, l’auteur m’avait déjà séduite par le passé avec la série Dengeki Daisy. Cependant, celle-ci tirait trop en longueur et donnait l’impression de tourner en rond vers la fin.

Après avoir publié Dengeki Daisy et Beast Master, les éditions Kazé nous proposent de découvrir sa toute dernière série en date, QQ Sweeper.

 

Je trouverai la poule aux œufs d’or !

Cette comédie sentimentale commence par la présentation de l'héroïne principale : Fumi Nishioka. Abandonnée par ses proches et nouvelle dans son lycée, elle est à la recherche d’un travail et d’un endroit pour vivre. Pour ne pas passer la nuit dehors, elle décide de dormir dans un des bâtiments de l’école. Au petit matin, elle sera surprise en flagrant délit par le maître des lieux, Kyûtarô Horikita, un jeune homme taciturne et passionné de nettoyage. Oui, j’ai bien dit passionné de nettoyage !
 


QQ SWEEPER © 2014 Kyousuke MOTOMI/SHOGAKUKAN


Dès les premières pages, on s’attache et on s’identifie rapidement à nos deux héros : d’un côté, Fumi, une jolie lycéenne, sociable, enjouée, un peu immature et vénale (car sans ressources) ; et de l’autre, Kyûtarô, un jeune homme renfermé mais passionné et responsable. On sent tout de suite que la force du récit réside surtout dans l’humour sarcastique de l’auteur. Celui-ci est habillement mis en scène par nos deux héros qui sont dotés d’une forte personnalité et qui ont le sens de la répartie. On entre facilement dans les délires de l’auteure, qui est une spécialiste du genre.

 

Il me semble avoir vu une grande porte ancienne.

L’idée de faire du « nettoyage » le thème principal d’une comédie sentimentale est osée et on se pose des questions sur la façon dont l’auteure va s’y prendre pour captiver ses lecteurs.

On découvre vite que le nettoyage n’est qu’un moyen d’empêcher les mauvaises ondes de se propager. Elles se manifestent sous forme de saleté qui s’accumule dans l’ancien bâtiment de l’école. Kyûtaro a pour mission de maintenir un certain niveau de propreté.

L’idée de l'auteure est originale : associer la saleté aux mauvaises ondes qui émanent des gens. Ces personnes sont alors envahies de sentiments négatifs et le but du « nettoyage » est de les aider à apaiser leurs consciences.

Mais les méthodes de nettoyage demandent beaucoup de concentration et d’énergie. Et notre jeune héros est vite dépassé par le poids des  responsabilités qui pèse sur ses épaules. Heureusement Fumi va lui prêter main forte, mais elle va vite comprendre à ses dépens que le nettoyage, c’est tout un art !

L’auteure joue également la carte de l’étrange avec « le monde intérieur »  et ajoute une petite dose de mystère avec le passé de nos deux héros.

On pourra bien sûr lui reprocher quelques raccourcis scénaristiques mais elle a au moins le mérite de proposer ici un récit divertissant qui change un peu des shojo habituels.
 


QQ SWEEPER © 2014 Kyousuke MOTOMI/SHOGAKUKAN


Une comédie sentimentale drôle et sympathique

L’auteure nous confie à la fin du tome qu’elle espère faire de QQ Sweeper, le manga le plus sombre du monde shojo. Je ne comprends pas trop où elle veut en venir mais quand je pense à un shojo sombre, c’est plutôt des séries comme Twinkle stars de Natsuki Takaya qui me viennent à l’esprit. A moins qu’elle souhaitait en faire une série effrayante mais là pour le coup, c’est un peu raté.

Mais peu importe. On passe un bon moment de lecture grâce à cette série, sans prétention qui remplit bien son rôle de comédie sentimentale.

Les graphismes sont typiquement shôjo. On reconnait facilement la patte de l’auteure dans sa façon de dessiner la gent masculine.

Les expressions et les réactions déjantées des personnages sont exagérées visuellement et collent parfaitement avec l’humour et l’ambiance de la série.

Les décors sont soignés et les objets du quotidien sont réalistes. Le découpage des cases est fluide et dynamique. Il contribue largement à rendre la lecture agréable, surtout dans les scènes un peu sentimentales.

Du côté de l’édition, rien à redire. Le travail de Kazé est tout à fait correct. Le petit mot de l’auteur nous en apprend plus sur ses intentions et c’est toujours intéressant.

Articles en relation
Le coffret prestige Chainsaw man sera pour novembre chez Kaze, voici ce qu'il contiendra

Le coffret prestige Chainsaw man sera pour novembre chez Kaze, voici ce qu'il contiendra

mer. 31 août 2022
Une belle manière de préparer l'arri...
Look Back, le retour de Tatsuki Fujimoto après Chainsaw Man

Look Back, le retour de Tatsuki Fujimoto après Chainsaw Man

sam. 11 déc. 2021

Aucun lien, fils unique

Attirez les mauvais esprits avec Phantom Seer chez Kazé manga

Attirez les mauvais esprits avec Phantom Seer chez Kazé manga

jeu. 18 nov. 2021
Le nouveau shonen du dessinateur de Tokyo Shi...
Commentaires (0)