Chronique : Darker Than Black

Skeet revient sur l'intégralité de la série

Avant de commencer cette chronique, je tiens à préciser que je n'ai pas vu l'anime Darker Than Black diffusé en 2007 au Japon ni le manga paru à la même époque et publié par Panini en 2010. Je ne connaissais donc pas du tout l'univers de Darker Than Black avant de commencer la lecture de cette série en 4 tomes qui est en fait une histoire indédite et non une reprise de l'anime. Elle peut donc être lue à part mais il est évident que ceux qui sont familiers avec l'univers sauront encore mieux apprécier ce manga ou, au contraire, trouver à y redire sur certains points.

L'histoire de ce manga commence comme une enquête policière et on suit notamment Misaki Kirihara, un lieutenant de la section 4, section en charge de la surveillance des contractants, des humains "contaminés" ayant développé un pouvoir suite à l'apparition de "la porte des enfers" aux abords de Tôkyô. Une fois transformés en contractants, ces humains n'ont plus de sentiments et seule la rationnalité régit leurs actions. Ils sont ainsi très dangereux et ne pensent qu'à leur survie. Une série de meurtres va mener Misaki sur les traces de dangereux contractants et va devoir résoudre le mystére de la fleur de jais, une sorte de pissenlit qui semble venir tout droit de la porte des enfers...
 

© 2009 Yuji Iwahara / SQUARE ENIX © BONES, Tensai Okamura / DTBG Committee, MBS


Autant le dire de suite, Darker Than Black m'a agréablement surpris. Même sans connaître l'univers et certains personnages, l'auteur livre de temps à autre des explications qui nous permettent de ne jamais être dans le flou. Le scénario est ainsi clair et bien mené de bout en bout. L'enquête policière amorcée en début de tome est mise de côté petit à petit pour laisser la place à l'action et à la véritable intrigue. D'ailleurs, le personnage de Misaki, qui semblait être relativement important au début de la série va devenir un personnage secondaire et sa présence en devient même discutable sur la fin ! Cependant, chose très intéressante : l'auteur utilise habilement les pouvoirs des contractants et s'en sert efficacement dans les scènes d'actions. Il fait ainsi preuve d'une réelle inventivité ce qui les rend vraiment palpitantes. On sent qu'il a bien réfléchi à l'enchaînement des évènements.

Mais il ne faut surtout pas oublier la maîtrise graphique de Yuji IWAHARA. C'est clair, net et précis mais suffisamment "crayonné" pour dégager une identité propre. Certes, le découpage manque un peu de fantaisie mais cela colle plutôt bien au ton de ce manga qui se veut plutôt sérieux malgré quelques éléments discutables comme les rémunérations de certains contractants (action que doivent effectuer les contractants afin d'utiliser leurs pouvoirs).
 

© 2009 Yuji Iwahara / SQUARE ENIX © BONES, Tensai Okamura / DTBG Committee, MBS


La fin du manga, sans être transcendante est satisfaisante, résultat d'une histoire majoritairement bien pensée à l'avance. Les thématiques mises en avant restent assez classiques (vengeance, solidarité et rédemption) mais comme l'auteur n'en fait pas des caisses, cela reste très digeste. Après, on peut être un peu déçu par les motivations réelles d'Harvest, le gros méchant de l'histoire.

Articles en relation
Commentaires (0)