La Place de la Femme dans les Comics
Suite à la fermeture de sidekick-comics, Comics-sanctuary vous propose de (re)découvrir leur solide dossier sur la place des femmes dans les comics !
Lorsque l’on parle de comics, beaucoup pensent à des bande-dessinées américaines écrites et dessinées par des hommes, pour des hommes et peuplées d’hommes en cape et collants. Cela donne un beau concentré de testostérone ! En réalité, cet univers est-il aussi peu féminin ? Les femmes sont-elles à la fois désintéressées des comics, absentes de leurs pages et de leur processus créatif ?
Vous vous écriez déjà « Et Wonder Woman alors ? », « Je suis une fille et je lis bien des comics ! », « Sara Pichelli dessine des comics et Willow Wilson en écrit ». Évidement nous n’ignorons pas qu’il existe ici et là des héroïnes, lectrices, éditrices, dessinatrices et écrivaines de comics. L’équipe fondatrice de Sidekick est d’ailleurs composée majoritairement de femmes. Mais ces exemples sont-ils plus que de simples cas isolés ? Que disent les chiffres à grande échelle ? Quelle est la tendance générale ?
Les Sidekick ont décidé qu’il était grand temps de mettre les cancans de côté et de procéder à une véritable enquête de terrain. Munis de nos surligneurs et calculatrices, nous sommes partis à l’affût d’indices pour résoudre un premier mystère, celui de la représentation des femmes dans les comics. Voici ce que nous avons découvert…
Les Femmes dans les Comic Strips
Les comics se développent dans les années 1890 à travers les journaux. À cette époque, ils traitaient de mystères policiers et étaient destinés à un lectorat essentiellement masculin. En conséquence, les héros de ces aventures étaient majoritairement des hommes afin que les lecteurs puissent s’identifier à eux. Les femmes endossaient principalement des rôles de demoiselles en détresse ou de compagnes. En d’autres termes, elles servaient surtout de faire-valoir aux véritables héros ! Parmi 146 Comic Strips publiés jusqu’à la fin de l’année 1936 (1), 25% contiennent un protagoniste féminin agissant seul ou en équipe :
- 110 mettent en scène au premier plan un personnage masculin [75%]
- 22 un personnage féminin [15%]
- 14 mettent en scène les deux sexes [10%]
Certains rôles principaux étaient donc déjà octroyés aux femmes. Pour autant, contrairement aux hommes qui avaient des rôles plutôt avantageux (pompiers, aviateurs, détectives…), les femmes protagonistes étaient souvent cantonnées aux simples rôles d’épouse parfaite, de mères de famille ou de working girls. Très peu d’entre elles étaient des héroïnes affrontant de véritables dangers.
L’extinction de la féminité dans les comics
À la fin des années 1930, les comics de super-héros se développent (première apparition de Superman en 1938 par exemple), et l’avènement de ce genre de comics dessert les femmes qui perdent alors les quelques rôles principaux qui leur avaient été concédés jusque-là. Celles-ci ne sont pas considérées comme étant assez fortes pour être des héroïnes et ne sont donc bonnes qu’à être sauvées. C’est l’apogée des demoiselles en détresse !
Et la situation ne va pas s’améliorer pour la gent féminine. Les comics connaissent un essor rapide lors de la Seconde Guerre Mondiale car ils permettent aux hommes de garder le moral pendant cette période difficile. Les héros sont alors illustrés en train de vaincre l’ennemi, motivant ainsi les soldats et leur servant d’exemple. La protection de la nation devient la principale mission des héros et les femmes qui ne servent plus de prétexte à leurs actions héroïques disparaissent presque totalement des comics.
L’apparition et l’ascension des femmes fortes
Les femmes fortes font leur apparition avec l’arrivée de Wonder Woman dans All-Star Comics #8 en 1941. Dès sa sortie, cette dernière a suscité de vifs débats notamment entre les membres du comité de censure opérant à l’époque aux États-Unis. Ceux-ci s’interrogeaient sur l’influence qu’un tel personnage pourrait avoir sur les enfants, lectorat très important. Le débat se focalisait surtout autour de son utilisation du lasso puisque dans beaucoup de comics l’héroïne finissait par ligoter un homme ou inversement. Le lasso était alors vu comme un objet de plaisir sexuel, associé à la pratique du bondage. Finalement, ce sont les féministes, menées par Gloria Steinem, qui ont soutenu l’héroïne et ont aidé à faire d’elle une icône féministe.
Une fois la réputation de Wonder Woman forgée, de nombreuses héroïnes émergent dans les comics au fil des années et gagnent en popularité auprès des lecteurs. Certaines voient leurs aventures régulièrement racontées dans des séries qui leurs sont dédiées (par exemple Batwoman, Batgirl et Harley Quinn chez DC Comics et Ms. Marvel, Spider-Woman, She-Hulk chez Marvel). Les comics dépeignent finalement des femmes indépendantes, fortes et courageuses et après des décennies d’ingratitude scénaristique, elles jouent désormais un rôle important dans la lutte contre le crime.
Statistiquement parlant, la progression des femmes dans les comics au fil du temps est frappante. Au cours de l’été dernier (août 2014), parmi les 247 sorties comics (2), 45% des Comics contiennent un protagoniste féminin agissant seul ou en équipe :
- 137 mettent en scène au premier plan un personnage masculin [56%]
- 44 un personnage féminin [18%]
- 66 mettent en scène les deux genres [27%]
Les femmes sont nettement plus représentées dans les comics que par le passé (héroïnes présentes dans 45% des comics contre 25% à l’époque des Comic Strips) même si elles sont toujours bien moins nombreuses que les hommes. Une analyse plus approfondie, révèle cependant que l’augmentation de la présence des femmes est surtout due à l’importance grandissante des équipes mixtes. Malheureusement, ces équipes sont pour la plupart composées d’une plus grande proportion de héros masculins que de héros féminins. À titre d’exemple, Sue Storm est la seule femme régulière des Fantastic Four, Gamora des Gardiens de la Galaxie et Wonder-Woman de la Justice League. Finalement, les héroïnes agissant seules ne sont pas aussi nombreuses que l’on aurait pu l’espérer (seulement 18% contre 56% pour des héros masculins agissant seuls).
En 2015, la tendance change assez brutalement. Les équipes mixtes de héros sont délaissées par les maisons d’édition (de 27% à 17%) au profit d’aventures solos de héros. En conséquence, le nombre de comics où les femmes ont un rôle important diminue entre 2014 et 2015 ( de 45% à 38%). Néanmoins, cette diminution est légèrement compensée par une augmentation des comics consacrés aux héroïnes seules (de 18% à 22%).
Répartition par sexe des fascicules VO publiés en 1936, 2014 et 2015 (%)
Ces derniers mois, nous avons pu assister à une véritable propagation du double chromosome X dans les comics. De nombreux personnages féminins inédits ont été récemment créés par la Maison des Idées. On peut citer parmi les récentes venues de la famille Marvel : Kamala Khan (la nouvelle Ms. Marvel), Spider-Gwen, Silk, Thor ou encore Ms. Deadpool. Et ce n’est pas la seule initiative en faveur des femmes prise par cette maison d’édition ces derniers temps. Avec son deuxième round True Believers (3) publié en septembre 2015 et consacré aux aventures solo d’héroïnes, Marvel affiche en effet une véritable volonté éditoriale de mettre les femmes en avant.
Si les comics avec des femmes émancipées d’hommes sont de plus en plus nombreux, c’est tout simplement qu’ils attirent de plus en plus de lecteurs. Certaines héroïnes ont notamment réussi à se démarquer et acquérir un public fidèle. Ainsi, des personnages tels que Thor, Spider-Gwen, Silk, Princess Leia et Harley Quinn sont régulièrement présentes en tête des ventes de comics VO. Voici, par exemple, comment se sont placés le titres féminins au top 15 des ventes VO durant les trois premiers mois de 2015 (4) :
Répartition par sexe des fascicules VO au top 15 des ventes en janvier, février et mars 2015
Cette prise de pouvoir féminine semble s’étendre au cinéma puisque de nombreuses annonces de films centrés sur une héroïne solitaire ont été faites, avec notamment un film sur Wonder Woman qui devrait sortir durant l’année 2017 ou encore un film sur Captain Marvel en 2018. Le nombre d’héroïnes féminines ne cessent de croître (sur papier comme à l’écran) au fil des années et 2015 s’avère pour l’instant une bonne année au regard de la parité.
Mais peut-on pour autant parler d’égalité des sexes dans les comics ?
L’objectivisation de la femme
Puisque les comics sont initialement destinés à un public masculin, les femmes présentes dans les fascicules doivent leur plaire, les séduire et les inciter à acheter un comics. Comprenant la force de cet argument de vente sexy, les maisons d’éditions ont fait des femmes un objet sexuel. Il est donc de tradition dans les comics, de représenter des femmes callipyges, à forte poitrine et taille fine. Celles-ci portent généralement des costumes courts ou ultra moulants parfaitement révélateurs de leurs formes avantageuses et elles adoptent souvent des postions incongrues ou exagérées qui soulignent leurs formes et mettent en avant leur anatomie.
Cette tendance à l’objectivisation des femmes fut persistance pendant des décennies. On constate néanmoins qu’elle s’épuise finalement depuis quelques années. Les héroïnes ultra sexy sont délaissées au profit d’héroïnes beaucoup plus diversifiées physiquement. Les pages de comics sont de plus en plus peuplées d’héroïnes ayant différents backgrounds ethniques (Kamala Khan, X-23, Michonne), et dont l’apparence physique ne correspond plus nécessairement à l’archétype de l’héroïne sexy classique (Squirrel Girl, Harper Row, Anna Maria Marconi).
Désormais, lorsque les héroïnes mainstream adoptent des positions lascives ou optent pour des tenues affriolantes, la lapidation médiatique commence ! L’affaire de la couverture de Spider-Woman #1 (2014) dessinée par le célèbre dessinateur d’oeuvres érotiques Milo Manara est un exemple emblématique de cette nouvelle attention. La pose de l’héroïne jugée trop sexy et morphologiquement impossible n’a pas fait l’unanimité lors de sa présentation au public. De nombreuses critiques et caricatures de l’image ont circulé sur le web, au point qu’il a même été question d’en annuler la sortie.
La sexualisation de la femme devient donc l’attribut de quelques maisons d’éditions (telle que Zenescope) qui ciblent un public majoritairement masculin. Leur ligne éditoriale repose sur des femmes plantureuses et très peu vêtues. En revanche, la diversité physique, les qualités morales et intellectuelles de ces personnages ne sont clairement pas à l’ordre des priorités !
Une fois la diversion visuelle écartée, il convient de s’interroger sur l’intérêt et la profondeur des rôles endossés par les femmes dans les comics. Celles-ci ont-elles des rôles aussi complexes et importants que les hommes ?
La personnalité et l’intelligence on en parle ?
L’un des tests les plus basiques pour juger du poids d’une femme dans le récit est le test de la Lampe Sexy inventé par Kelly Sue Deconnick. Il consiste à se demander si un personnage féminin peut être retiré de l’histoire et remplacé par une lampe sexy. S’il ne fait rien et ne dit rien de décisif, s’il existe seulement comme un facteur de motivation ou une quête, alors l’histoire échoue au test. Il est de plus en plus rare que les récits de comics ne passent pas ce test mais cela n’était pas inhabituel dans les comics du Golden voire Silver Age dont le personnage principal était un homme.
Les récits de comics tentent désormais de se concentrer sur la personnalité, les qualités intellectuelles et morales des personnages féminins plutôt que sur leur apparence physique. De plus en plus de femmes ont un intellect brillant (Oracle, She-Hulk) alors que pendant des années ce trait était majoritairement réservé aux personnages masculins. Cela dit, en dehors de rares exceptions (Sue et Valeria Reed, Sage et la très récente Amara Perera), les rôles célèbres de génies restent malheureusement plutôt réservés aux hommes (on pensera notamment à Richard Reed, Bruce Banner, Tony Stark, Peter Parker, Henry McCoy et Amadeus Cho).
Certaines héroïnes ont un sens de l’humour désopilant (Squirrel Girl, Harley Quinn), un sens moral irréprochable (She-Hulk, Princess Leia), d’autres sont extrêmement loyales (Poison Ivy, Kitty Pride) courageuses (Lois Lane, Dawn Greenwood) et/ou persévérantes (Ms. Marvel, Barbara Gordon). La liste des qualités des héroïnes actuelles est sans fin. On ne demande plus seulement aux héroïnes d’être fortes et belles, et c’est tant mieux !
En unissant leurs talents, de telles femmes pourraient sans aucun doute accomplir des miracles. Encore faut-il que celles-ci s’associent…
Les interactions entre femmes
Les hommes reprochent souvent aux femmes d’être de vraies pipelettes lorsqu’elles se retrouvent entre elles. Et pourtant, la fiction ne fait pas honneur à cette réputation ! En effet, si les femmes sont de plus en plus nombreuses et méritantes dans les oeuvres de fiction, on constate toutefois que les échanges entre elles restent rares et pauvres voire carrément inexistants.
Le test Bechdel (ou Bechdel-Wallace) est utilisé comme un indicateur des interactions entre femmes dans les films et autres oeuvres de fiction. Les règles du test furent publiées pour la première fois en 1985 dans le Comic Strip « La Règle » de la série Dykes To Watch Out For d’Alison Bechdel. Dans le Strip, deux femmes envisagent d’aller voir un film et l’une d’elles explique qu’elle ne va voir un film que s’il satisfait aux trois exigences suivantes :
- Il doit y avoir au moins deux personnages féminins dans le film,
- qui parlent ensemble,
- d’autre chose qu’un homme.
Vous pensez certainement que la plupart des films passent le test haut la main, après tout les exigences sont assez basiques. Tentez donc de faire le test lors de votre prochaine soirée ciné, vous risquez d’être surpris ! Les comédies, films d’actions et thrillers en particulier sont de très mauvais élèves. Nous avons décidé de soumettre un échantillon (5) de nos comics au test Bechdel et les résultats sont sans appel. Permettez moi de vous dire que vous vous fourvoyez messieurs, les femmes ne parlent pas tant entre elles (du moins dans la fiction) !
Sur 20 comics publiés entre 1970 et 1984, seuls trois d’entre eux (15%) illustraient une conversation entre femmes ne se rapportant pas à un homme. À cette époque, les hommes étaient sans aucun doute la référence en matière de discussions déterminantes et de prises de décisions. Ils donnaient une certaine crédibilité à l’échange et il était donc très rare que les récits contiennent des conversations importantes entre femmes uniquement.
Entre 1985 et 1999, 5 comics sur 20 (25%) contenaient une telle conversation, 6 comics sur 20 (30%) entre 1999 et 2014, et enfin 11 comics sur 20 (55%) en 2015. Les conversations pertinentes entre femmes ont donc visiblement augmenté au cours des années.
Proportion de fascicules VO passant le test Bechdel (%)
55% de comics contenant des discussions pertinentes entre femmes cela semble même être un résultat plutôt satisfaisant. Mais l’est-ce vraiment ? Pour en juger, nous avons décidé d’appliquer le test aux hommes et de comparer les résultats. Il apparaît que seuls trois comics de notre sélection pour 2015 (15%) ne contenaient pas un échange entre hommes ne se rapportant pas à une femme.
55% contre 85%, la différence dans les échanges entre femmes et les échanges entre hommes est donc assez frappante. Malgré une évolution très positive concernant les interactions entre femmes, on est toujours loin de ce qui est proposé pour les hommes. Les auteurs devraient donc accentuer leurs efforts pour favoriser les dialogues entre femmes et leur permettre ainsi d’interagir de manière aussi régulière et constructive que les hommes.
La représentation des femmes dans les comics a sans conteste évolué au fur et à mesure des années, reflétant ainsi leur ascension dans la société. Dans une société préoccupée par l’égalité, le comics s’aligne sur la tendance et propose aujourd’hui des contenus marqués par la présence et la prestance des femmes. Jusqu’à présent, les comics sortis en 2015 s’avèrent plutôt positifs en matière de parité et d’égalité des sexes.
Pour autant, on ne peut pas dire que ces objectifs sont irrémédiablement et pleinement atteints. D’une part, la nouvelle tendance n’est peut-être qu’un phénomène de mode qui s’estompera dans les mois à venir, replaçant les femmes en arrière-plan. Et d’autre part, on déplore une tendance à focaliser l’attention sur certains aspects de l’égalité (nombre d’héroïnes, diminution de l’objectivation féminine) au détriment d’autres aspects de la parité qui sont remarquablement absents des débats (super-intelligence réservée aux hommes, insuffisance des interactions entre femmes). Le sexisme a indéniablement diminué dans les comics mais il a aussi adopté une forme moins flagrante et donc beaucoup plus insidieuse…
(1) Liste effectuée à partir de Wikipedia.
(2) Liste effectuée à partir de Comichron.
(3) Réimpression et mise en vente au prix de 1$ par Marvel de comics #1 , sélectionnés autour d’une thématique pour d’inciter les lecteurs à découvrir certains titres. Ce deuxième round de l’initiative, consacré « aux femmes Marvel » a permis la réimpression du premier numéro de Black Widow, Captain Marvel, Ms. Marvel, She-Hulk, Spider-Gwen, Spider-Woman, Thor, The Unbeatable Squirrel Girl et Princess Leia.
(4) Seuls les trois premiers mois de 2015 ont été utilisés pour l’analyse des ventes car ensuite les évènements Secret Wars et Convergence ont un impact important sur les ventes et les mois touchés par ceux-ci ne sont pas très représentatifs de la tendance.
(5) 20 comics ont été sélectionnés pour chaque période et de manière à ce que l’échantillon soit équilibré quant aux années de publication, aux maisons d’éditions, aux genres du récit (super-héros, science-fiction, horreur…) et aux personnages principaux (homme, femme, équipe).
Commentaires (6)
Blackiruah
MembreOu la myopie xD
ginevra
MembreL'amour rend aveugle... dit-on!
Jack!
Membre[quote="n.nemo":3ig1qznk]journaliste ultra compétente[/quote:3ig1qznk] A ceci près qu'elle travaille avec Superman mais qu'elle ne le sait pas parce qu'il porte des lunettes.
n.nemo
Membrele perso de lis lane au départ c'est pas rien : indépendante, journaliste ultra compétente
Tori
Staff[quote:4fzyh4x4]Statistiquement parlant, la progression des femmes dans les comics au fil du temps est frappante. Au cours de l’été dernier (août 2014), parmi les 247 sorties comics (2), 45% des Comics contiennent un protagoniste féminin agissant seul ou en équipe : •137 mettent en scène au premier plan un personnage masculin [56%] •44 un personnage féminin [18%] •66 mettent en scène les deux genres [27%] [/quote:4fzyh4x4] Euh... 56+18+27=101... ~___^ Bon, c'est juste une erreur d'arrondi : 137/247=55,47% On s'aperçoit, tout de même, qu'il y a trois fois plus de comics qui mettent en avant un personnage masculin que de comics qui mettent en avant un personnage féminin. Tori.
Blackiruah
Membre[size=150:2quio9w0][url=http://www.comics-sanctuary.com/news/23298/la-place-de-la-femme-dans-les-comics.html:2quio9w0][b:2quio9w0]La Place de la Femme dans les Comics[/b:2quio9w0][/url:2quio9w0][/size:2quio9w0] [img:2quio9w0]http://www.comics-sanctuary.com/public/superpouvoir/img/Dossier/Sidekick/Femmes/article_la_place_de_la_femme_dans_les_comics_1.jpg[/img:2quio9w0]