Chronique : Lost Seven T.1

Blanche Neige et les presque sept nains

Lost Seven revisite le célèbre conte des frères Grimm, Blanche Neige (non, ce n'est pas Walt Disney qui a inventé Blanche Neige !) mais ne va pas se contenter de reprendre l'histoire que tout le monde connait. En fait, on pourrait même dire que Blanche Neige est juste un point de départ, un prétexte pour cette histoire qui s'appuie juste sur le conte et nous fournit de nombreuses références.

Dans Lost Seven, les sept nains sont remplacés par sept guerriers appartenant au peuple nomade de Brai. En voulant aider Blanche Neige, ils vont être bannis (ce peuple ne doit jamais se mêler des affaires des habitants de la cité) et l'un d'entre eux, Tanlo, frappé par une malédiction (pourquoi juste lui alors que tous sont d'accord ?). C'est ainsi que Blanche Neige et les sept guerriers vont partir à l'assaut du château duquel la belle s'est enfuie ! En effet, celui-ci était tombé aux mains des démons depuis que la reine Rose en avait pris possession. La reine Rose veut visiblement rompre le sceau du miroir magique et répandre le chaos sur terre en libérant les démons.


© Kazuki NAKASHIMA / Ko Yasung 2009

Tout la première partie du manga est consacrée au combat contre la reine Rose qui va tourner à l'avantage des assaillants mais non sans dommages collateraux : Blanche Neige meurt en voulant protéger un des guerriers mais la reine Rose aussi. Mais ce que ne savent pas nos petits amis, c'est que la reine Rose avait une petite fille qui était restée en retrait dans le château pendant la bataille. Au moment où la reine Rose meurt, elle arrive à projeter sa fille au loin en utilisant sa magie afin de la sauver... 

L'histoire démarre réellement dix ans plus tard quand Tanlo (le maudit) refait surface après avoir disparu en pleine bataille par on ne sait quelle sorcellerie. Et là, il va tomber sur la fille de la reine Rose !

 

Y'a de l'idée... un peu trop ?

On sait que quand une série est courte (4 tomes ici), la narration a tendance à être plutôt dense et rythmée. Lost Seven ne déroge pas à la règle et ne nous laisse pas vraiment le temps de respirer. A peine l'introduction terminée, on enchaîne rapidement et de nombreuses idées sont lancées. On notera la présence de nombreuses références avec tout d'abord la présence des frères Grimm mais sous le nom de Gall Death et Gallen Death. Il semble d'ailleurs qu'ils vont jouer un grand rôle dans cette histoire. On voit également apparaître Barbe Bleue plus tard dans le tome. On pourra également remarquer que le nom de chaque chapitre fait référence à un conte des frères Grimm même si on ne voit pas tout le temps un rapport direct...


© Kazuki NAKASHIMA / Ko Yasung 2009

 

On est donc en terrain connu, c'est toujours agréable et certaines idées sont plutôt sympathiques. Mais malgré tout, c'est quand même un sentiment de confusion scénaristique qui règne au final. Le scénariste "tire" dans tous les sens et on a du mal à se concentrer sur le fond de l'histoire qui est pourtant assez basique. Il est clair qu'on pouvait s'attendre à un rythme effréné de la part du scénariste de Kill la Kill mais ici le ton n'est pas assez décalé pour que la mayonnaise prenne à ce niveau. Malgré quelques blagues et des personnages parfois loufoques (Barbe Bleue), on ne peut pas qualifier ce manga de "comique".

Les dessins sont honnêtes sans être toutefois extraordinaires. Les scènes de combats sont relativement nombreusesmais pas forcément toujours très claires. Par contre, le design des personnages est plutôt réussi, notamment celui de la reine Rose au début du manga.

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