Chronique : Igai 1

A l’heure d’aujourd’hui, il existe de nombreux mangas de zombies dont la plupart se ressemblent. Le nouveau titre de Tsukasa SAIMURA apportera-t-il enfin un peu de fraîcheur au genre ? Il faut dire que le mangaka n’en est pas à son premier récit sur les morts vivants puisqu’il est également le scénariste de Crueler than dead (qui reste une œuvre encore inachevée en France). 

A première vue, il semblerait qu’on se dirige vers une histoire similaire à bien d’autres. Dès le départ, l’auteur nous plonge directement dans l’action et de nombreux zombies envahissent le lycée. Tout le monde tente de s’échapper et de trouver refuge. Le rythme est effréné et le mangaka ne nous laisse pas le temps de respirer à tel point que l’action est parfois confuse avec un découpage pas toujours très fluide. Les personnages sont très vite introduits et malheureusement beaucoup trop stéréotypés. Certaines relations entre protagonistes sont vues et revues comme le héros de l’histoire qui veut absolument sauver sa copine qui est devenue un zombie. Le scénario est pour le moment un peu vide et le seul but est d’échapper aux zombies. En somme, un schéma narratif trop classique.



IGAI © 2014 Tsukasa SAIMURA / TOKUMA SHOTEN


Passons dès à présent à la seconde partie du tome qui est selon moi bien plus intéressante. Les lycéens infectés reviennent à la normale et ne se souviennent plus de rien. Seulement, les lycéens qui ne sont pas infectés tentent par tous les moyens de s’isoler de leurs camarades morts-vivants. On assiste donc à la création de deux clans et on s’intéresse enfin au ressenti des infectés, chose bien trop rare dans ce genre de récit. Ils sont malgré eux des zombies mais qui redeviennent humains, difficile pour eux de s’adapter et de faire les bons choix.

Autre aspect intéressant du titre, on n’utilise aucune arme à feu contre les zombies, sans doute par ce qu’ils peuvent redevenir humains. Certains cherchent alors d’autres alternatives qui sont intéressantes mais qui restent encore à exploiter.
 

IGAI © 2014 Tsukasa SAIMURA / TOKUMA SHOTEN

Pour dire un mot sur le dessin, le trait est appliqué et les zombies sont réussis avec une apparence effrayante à souhait. Mais après avoir lu Crueler than dead, qui possède des dessins sublimes, on ne peut s’empêcher d’être un peu déçu.

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