Retour vers le passé : James Batman (1966)

 

REALISATEUR

Artemio Marquez

SCENARISTES

Artemio Marquez et Pepito Vera Pérez

DISTRIBUTION

Dolphy, Boy Alano, Shirley Moreno…

INFOS

Long métrage philippin
Genre : action/comédie
Année de production : 1966

La Turquie n’avait pas l’apanage des bisserieszèderies et autres nanars qui pillaient sans vergogne les plus grands univers fictionnels. À partir des années 50, la florissante industrie cinématographique des Philippines a usiné au kilomètre des divertissements populaires le plus souvent tourné pour une bouchée de pain. Dans les années 60, l’énorme succès des James Bond a donné lieu à toute une série de déclinaisons plus ou moins sérieuses. La star philippine de la comédie s’appelait alors Dolphy, un acteur très populaire qui enchaînait les tournages (pas moins de 17 films en 1966).

Dolphy avait son propre personnage d’espion comique, l’Agent 1-2-3, vu notamment dans Dolpong ScarfaceDr YesGenghis Bond : Agent 1-2-3 ou encore Doble Solo. Et au cours de cette prolifique année 1966, Dolphy a aussi eu l’occasion d’incarner une version du plus célèbre des agents secrets…mais pas que…

 

 

Contrairement à ce que le titre laisse supposer, James Batman n’est pas qu’un seul personnage. Le long métrage d’Artemio Marquez est à la fois un pastiche des Bond et de la série TV Batman avec Adam West et Burt Ward. Dolphy incarne les deux protagonistes : l’agent James et le super-héros Batman qui combat le crime avec l’aide de son acolyte Robin…euh, Rubin. Les deux hommes, qui ne s’apprécient pas vraiment (c’est pour cela qu’on ne les voit pas souvent ensemble pendant tout le métrage…mais comme James et Dolpho, le Bruce Wayne local, ont la même tronche, certaines scènes peuvent être assez confuses), sont appelés à l’aide pour combattre le CLAW, un syndicat du crime composés de méchants communistes qui menacent de détruire le monde.

Parmi les membres du CLAW, il y a notamment un clone de Fu Manchu et même un Pingouin qui reprend le look de Burgess Meredith, le long pif en moins. En tant que tel, avec tous ces mélanges, James Batman est une improbable curiosité…qui aurait pu donner un nanar délirant. Mais ce n’est pas vraiment le cas…

 

 

Car le film est juste navrant et ennuyeux. L’humour est au ras des pâquerettes, avec des gags lourdauds (Batman perd son collant dans une baston, James se fait piquer le cul par un mille-pattes alors qu’il est poursuivi par le Pingouin…) et les grimaces ridicules de Dolphy. Le rythme est…en fait, il n’y a pas du tout de rythme. Les scènes s’étirent interminablement (y a-t-il un monteur au générique ?), ce qui rend le visionnage très, mais alors très laborieux.

À noter que James Batman n’était pas le premier “rip-off” philippin de Batman. Le film est sorti un an après Alyas Batman at Robin. Et il y a eu ensuite Batman fights Dracula (1967), maintenant considéré comme perdu; Fight, Batman, Fight ! (1973) et la comédie musicale Alyas Batman en Robin en 1991.

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