Synopsis : Forspoken suit l'aventure de Alfre « Frey » Holland, une jeune New-Yorkaise qui est en difficulté dans sa vie et cumule les passages devant le juge après quelques délits. Elle va se retrouver catapultée dans le monde beau et cruel d'Athia. Un monde fantastique où une mystérieuse brume sème le chaos. Frey devra utiliser ses nouvelles compétences magiques pour traverser de vastes paysages, affronter des créatures monstrueuses, et rentrer chez elle.

Forspoken est un action-RPG dans un monde ouvert avec un univers médiéval fantastique. Dans le lexique manga, c’est ce qu’on appelle un isekai (un autre-monde). Le plus connu est Alice au pays des merveilles auquel Forspoken y fait allusion quelque fois. Mais pour les férus de manga, c’est un style très en vogue que l’on retrouve à toutes les sauces. Grand amateur de ce style, je suis ravi d’avoir pu jouer à un jeu vidéo qui propose cela. En arrivant sur Athia, on fait la connaissance de Krav, un esprit qui hante notre bracelet, avec son aide, Frey va pouvoir acquérir des pouvoirs magiques et ainsi découvrir Cipal, la grande cité d’Athia.

Et déjà un point positif, ce jeu est une nouvelle licence et ça c’est cool. Découvrir un nouveau monde, un nouveau gameplay c’est toujours très agréable en tant que joueur, d’autant plus quand c’est bien fait. Oui, Forspoken est un bon jeu, un très bon jeu n’en déplaise à certains. En revanche, il ne faut surtout pas juger le jeu à son départ. Explications.

Début du jeu

Le jeu démarre très lentement, beaucoup de cinématiques, offrant la possibilité de bouger Frey que quelques secondes pour ensuite relancer une autre cinématique. Assez vite, on nous propose de nous familiariser avec ses nouveaux pouvoirs, mais j’ai trouvé ce départ très laborieux, il faut bien 3 heures pour vraiment se lancer dans l’aventure et le premier combat qu’on nous propose, je dois avouer que je ne comprenais pas grand-chose. Au départ j’ai eu très peur, mais une fois le jeu lancé, on est dedans, c’est immersif, petit à petit on prend gout à jouer à Forspoken et à manipuler Frey, à tel point que j’ai trouvé le jeu très vite addictif, à toujours vouloir retourner dans le monde d’Athia. La progression de Frey se fait petit à petit, en se promenant sur le monde ouvert, on découvre de nouveaux pouvoirs et de nouvelles combinaisons s’offrent à nous.  

Le monde ouvert

C’est là où le monde ouvert s’offre à nous. On peut arpenter le jeu vraiment de deux façons, soit on rush directement l’objectif principal soit on a envie de se perdre et découvrir énormément de possibilités. Et la durée de vie n’est pas du tout la même. Je pense qu’on peut facilement finir le jeu en moins de 10h, si on passe toutes les cinématiques et qu’on rush. Mais le jeu perd énormément de sa saveur. Si vous aimez vous perdre et faire du contenu annexe, ce jeu est vraiment fait pour vous. Par contre, je dirai que Forspoken est en quelque sorte un jeu pour initier au monde ouvert dans le sens où le jeu est très guidé. Tout est indiqué sur la carte, les coffres, et tout ce que l’on peut faire à côté, j’y reviendrai un peu plus loin. Du coup, on ne se perd pas vraiment, on peut mettre des repères sur la carte (5 maximums) et c’est assez jouissif. Le jeu nous propose d’aller vraiment à l’essentiel. On ne peut rien rater, chaque région nous fait un récapitulatif de ce que l’on a oublié, il suffit de le chercher sur la carte, de la cocher et c’est parti.

Contenu annexe

Le contenu annexe est assez monumental. Si on ne rush pas le jeu, je pense qu’il faut bien 40 heures pour tout finir. Peut-être plus. Alors oui c’est redondant, dans chaque région, à chaque fois le contenu est le même, mais les développeurs ont trouvé plusieurs systèmes pour empêcher de s’ennuyer. Le premier système est d’améliorer une fois chaque sort en faisant des « petits défis ». Tuer x ennemis avec tel sort, gravir tant de mètre ou encore utiliser une compétence sur tant d’ennemis. Ce qui fait qu’on est complètement pris dans ce système, on cherche tout le temps à améliorer nos sorts et par conséquent on augmente aussi la magie de Frey, elle devient de plus en plus puissante, toujours autant jouissif. De ce fait, on a vraiment envie de tout faire. Ensuite, l’évolution de Frey fait qu’on va se déplacer de plus en plus vite dans le monde, le gros point positif du jeu.

On trouvera donc plusieurs lieux qui vont se répéter dans chaque région. Des ruines à visiter, des guildes, des tours d’archive, un mob un peu plus puissant à abattre appelé mutant, ou encore des labyrinthes scellés, qui n’ont rien à voir avec des labyrinthes, se sont en fait des sous-sols remplis de mob dans lequel un boss est présent à la fin ainsi qu’un bout du lore et une belle récompense. Mais je ne vous ai pas tout dit, de nombreux autres lieux sont également disponibles. Y’a vraiment de quoi faire.

On peut également trouver dans Cipal, des quêtes secondaires appelées des « détours », qui nous ferons gagner de l’expérience ou des ressources. Ces détours sont initiés par des habitants qui font appel à notre aide. Ils se font très rapidement, des discussions, un aller-retour, suivre un chat (comme les Kitsune de Ghost of Tsushima), prendre des photos

Vous l’aurez compris, le plus long du jeu réside dans ce contenu annexe, passer à côté c’est se passer de la puissance de Frey et je peux vous dire que ce serait bien dommage.

Le fait de pouvoir se déplacer vite et bien justifie que l’on trouve des objets dans tous les coins mais aussi des points de mana, une sorte de lumière qui sort du sol. Item essentiel pour faire progresser l’arbre de talent de Frey. En ce qui concerne Frey en elle-même, elle peut également augmenter sa magie, sa santé ou encore sa défense pour cela deux solutions, des monuments dispersés au 4 coins du monde ou alors modifier son équipement.

Les équipements et le craft

Pour modifier les stats de Frey, 3 solutions. La cape, le collier et les différents vernis (encore une très belle originalité). De nombreuses capes et colliers sont disponibles dans des coffres ou dans des épreuves, mais cela il faut faire le contenu annexe. Sans ça, on ne pourra pas profiter de cet aspect du jeu. Chaque cape et collier sont améliorables via une table que l’on trouve la plupart du temps dans des refuges. Pour les améliorer il faudra alors ramasser des fleurs dans tous les recoins d’Athia. Encore une astuce pour ne pas s’ennuyer quand on visite Athia. Pour chaque équipement, on pourra y attribuer 4 caractéristiques que l’on choisit parmi beaucoup de possibilités. Plus on trouve de capes ou de colliers plus on a de possibilités parce que chaque équipement arrive par défaut avec une caractéristique qui ensuite peut se copier. Du coup on peut se faire un build axé sur la défense, la force, le soin ou encore le critique. Pratique !

Enfin, on peut changer de vernis pour encore plus orienter son build. Un vernis différent par mains.

Une petite partie est réservée au craft. On peut, grâce à certaines fleurs, se faire des décoctions de soins ou encore améliorer ses sacoches pour transporter plus de choses. On a de quoi faire encore.

Le gameplay

Alors oui, le gameplay et notamment le gameplay dans les combats, est le gros point positif du jeu. Pour tous les amateurs d’RPG, de JRPG ou de MMORPG qui choisissent tout le temps un mage, ce jeu est fait pour vous. Quel plaisir d’utiliser toute la panoplie des sorts de Frey. 4 types de magie existent et chaque ennemi est vulnérable à l’une d’entre elles. Ce qui fait que le jeu nous propose de jongler quasi obligatoirement entre elles si on ne veut pas rester 10 minutes sur de pauvres mobs. Et ça, j’adore ^^ Le changement se fait très rapidement, c’est plutôt intuitif et très rapide, surtout qu’un petit temps de pause se crée au changement. 3 sorts d’attaque principale, 8 sorts de soutien et 1 attaque spéciale et ça pour chaque magie. Forspoken est vraiment un régal manette en main. Les combats sont fluides, plus en avance plus on en comprend le système et plus on en redemande. Un arbre de compétences (en réalité un peu plus) est proposé et améliorable via les mana que l’on ramasse dans le monde et donné en récompense de certaines quêtes ou en montant de niveau.

La deuxième partie du gameplay qui est aussi très agréable est le déplacement de Frey. Un jeu immense à monde ouvert sans monture, et ça marche !!! Alors oui, on peut se téléporter très facilement d’un endroit à l’autre mais franchement, Frey se déplace tellement vite. Et partant encore une fois, au départ du jeu j'y croyais pas, on nous lâche dans un petit château (l’espèce de tutoriel) pour découvrir les mouvements, et dès les premières minutes ça me paraissait compliqué. Mais ensuite avec l’expérience, le temps de jeu et l’amélioration de quelques sorts, Frey bouge tellement bien, elle va exactement où l’on veut, ça glisse tout seul. Et puis plus le jeu avance, plus il nous propose des possibilités. Je suis fan ! Bravo aux développeurs.

La difficulté du jeu

Je ne suis pas un joueur hardcore, pourtant j’aime énormément les souls et souls like mais je choisis toujours la difficulté normale. Le jeu propose évidemment plusieurs possibilité, mais en normal j’ai trouvé le jeu bien dosé, les boss résistent plutôt bien, les mutants sont coriaces. Même si quand on maitrise le jeu et avec l’ensemble des magies ça devient forcément de plus en plus simple. Je n’ai jamais changé, pour autant, le jeu propose de le faire instantanément. Plutôt sympa.

J’aime beaucoup les paramètres du jeu et en particulier l’onglet accessibilité qui offre des options très intéressantes, je vous invite à vraiment y faire un tour.

Le scénario

Tel un bon manga, l’histoire de Forspoken et surtout l’histoire de Frey se dévoile petit à petit, le lore se complète. Dans le monde on trouve plein de petits coffres qui nous explique aussi ce qu’il s’est passé dans tels ou tels lieux. Mais surtout, le jeu nous réserve de belles surprises avec de beaux retournements de situations et des moments forts émotionnellement. Au premier abord Frey est un personnage où l’on a du mal à s’identifier, elle est assez vulgaire, d’ailleurs j’ai modifié les voix française et j’ai passé le jeu en anglais, j’ai trouvé Frey beaucoup moins énervée. Mais force est de constater qu’au fur et à mesure de l’aventure, on comprend son histoire et on s’attache énormément au personnage. L’histoire de Frey est somptueuse. J’ai adoré la fin, vraiment ! Il faut aller au bout de Forspoken, le message qu’il fait passer est très beau.

Endgame

La fin du jeu passée, la belle cinématique et retour sur Cipal. On peut maintenant se donner à fond dans le 100% mais également profiter de quelques quêtes détours supplémentaires.

Bilan

Je remercie énormément Square Enix qui m’a fait parvenir le code du jeu.

Quand on regarde certains tests on se dit rapidement que Forspoken est nul… Pourtant manette en main c’est tout simplement une très bonne surprise. Entre le gameplay sans faute, le scénario qui vaut vraiment le détour, le contenu annexe et les combats hyper fluides, j’ai rien à dire. J’ai passé un excellent moment, vraiment. Je recommande ce jeu à tous les amateurs de monde ouvert et à tous ceux qui aiment finir un jeu à 100%. Pour moi, c’est un grand oui.

« NE PERDS JAMAIS ESPOIR »