Stand by me, Kakuemon de Shuho Sato arrive chez Meian

Après Umizaru, L'île des téméraires et Give my regards to Black Jack, Shuho Sato revient en France avec son dernier titre fort sur le monde du manga : Stand by me, Kakuemon. En cours de parution au Japon (3 tomes parus), cette série nous raconte l'envers du monde du manga et ses pratiques éculées avec un point de vue journalistique teinté d'humour, pour nous offrir le meilleur des divertissements !

Stand by me, Kakuemon #1 vous tente ?
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Synopsis : "Mon futur va changer... parce qu'aujourd'hui encore, je continue à dessiner des mangas..."
Cela fait maintenant quatre ans que Kakuo Manga tente sans succès de devenir mangaka... Alors qu'il s'embourbe dans son travail d'assistant, un vieil homme se présentant comme son "moi du futur" apparaît devant lui... "Kakuo... Laisse tomber l'idée de devenir mangaka !"
Mais entre le lancement de sa carrière, sa première petite amie, son manga qui prend la tête du classement de popularité, la publication reliée, les rééditions, l’adaptation en film...
Son rêve d'être publié dans un magazine hebdomadaire va vite s'avérer être un véritable cauchemar !!
Les mangakas sont les esclaves des temps modernes. Et pourtant, si je peux rêver... C'est grâce au manga !
Une vision moderne du manga racontée par un auteur au million de ventes en un seul tome.
Contrats, rémunération à la planche, salaire des assistants, droits d'auteur…
Voilà la réalité du manga dont personne ne parle jamais.

 

Présentation complète de l'éditeur :

Dans un style réaliste et sans concession, Shuho SATO se sert de la structure narrative de Doraemon, dont il détourne astucieusement le titre du film de 2014, pour raconter son long et tortueux parcours de mangaka. À l’instar de la série de Fujio F. FUJIKO, Kakuo se retrouve malgré lui obligé de cohabiter avec un être venu du futur qui, tout comme le célèbre chat-robot bleu, possède toutes les solutions aux problèmes que le jeune mangaka en devenir pourrait rencontrer. Il n’est ici bien entendu pas question de gadgets fantasques, mais d’un savoir que son moi du passé ne semble pas prêt à accepter, trop obsédé par l’idée d’accomplir son rêve coûte que coûte.
 
Avant ce titre, Shuho SATO a d’abord travaillé en 2011 sur un projet intitulé Bokuman (Mon manga, en japonais), en collaboration avec Tokihiko ISHIKI, qui a vu le jour en réaction à la publication de Bakuman, de Takeshi OBATA et Tsugumi OHBA. Les deux mangakas reprochaient à ce titre de romancer et d’embellir le milieu impitoyable du manga, et de donner une image faussement positive des conditions de travail des auteurs de manga au Japon.
 
Bokuman aura finalement avorté au bout de seulement trois chapitres, mais sa volonté, celle de montrer le vrai monde du manga, anime manifestement chaque page de Stand by Me Kakuemon. Shuho SATO y exploite son parcours pour nous montrer la face sombre du manga, qu’on a trop souvent tendance à idéaliser. Il n’hésite pas à jeter un regard acerbe sur les maisons d’édition et leur fonctionnement, mais également sur celui qu’il était et sur sa naïveté de jeune auteur.
 
Comme le précise assez rapidement le titre, Stand by Me Kakuemon est une fiction… dans une certaine mesure. Des éléments clairement inventés, tel que le « vieux Kakuo », viennent régulièrement troubler la frontière avec la réalité, mais il suffit également de se pencher un instant sur la bibliographie de l’auteur, par exemple, pour remarquer le parallèle entre le premier succès de la carrière de Shuho SATO, Umizaru (publié en France sous le titre Umizaru, l’ange des mers), et Uozaru, l’œuvre avec laquelle débute la carrière de Kakuo, tous deux ayant pour coauteur un certain Kômori… Ce double jeu offre à Stand by Me Kakuemon une seconde lecture bien plus personnelle, appuyée par des postfaces à travers lesquelles l’auteur revient en détail sur le début de son parcours.
 
Où commence la fiction, quand on y réfléchit, et où se termine-t-elle ? Et ce « Kakuo du futur » est-il vraiment si fictif que ça, d’ailleurs ? Ne pourrait-on pas y voir un Shuho SATO de 2023, désireux de protéger ses semblables qui, à travers son entreprise Densho Bato, propose aux jeunes auteurs d’entrer gratuitement en contact avec un notaire afin d’obtenir des conseils sur la rédaction et les conditions d’un contrat d’édition, entre autres choses ? En fin de compte, Stand by Me Kakuemon se présente à la fois comme un récit introspectif et une mise en garde adressée à quiconque voudrait devenir mangaka : soyez prêt, car votre chemin sera semé d’embûches !
Source:

Meian

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