Retour vers le passé : La Malédiction Finale (1981)

 

Horreur
Long métrage américain/britannique
Réalisé par Graham Baker
Scénarisé par Andrew Birkin, d’après les personnages créés par David Seltzer
Avec Sam Neill, Rossano Brazzi, Don Gordon, Lisa Harrow…
Titre original : The Final Conflict
Année de production : 1981

Damien Thorne a bien grandi. L’Antéchrist dirige un véritable empire et a ses entrées jusque dans le Bureau Ovale. Manipulateur doué (les pouvoirs hérités de son père satanique lui sont bien utiles), il s’arrange pour que l’ambassadeur américain en Angleterre se suicide (rare…et efficace…scène gore d’un film qui en comporte très peu) afin de prendre sa place. Damien profite des bouleversements mondiaux pour assurer son influence sur le monde et agrandir le nombre de ses adorateurs. Pour cela, il doit accomplir la prophétie de l’Apocalypse et stopper la seconde venue du Christ…

 

 

 

Après La Malédiction et Damien : La Malédiction IILa Malédiction Finale complète la trilogie de Damien Thorne. Le rôle de Damien adulte a été confié au néo-zélandais Sam Neill, alors peu connu. Le futur Alan Grant de Jurassic Park n’a pas été très tendre en jugeant sa prestation quelques années plus tard mais pour ma part, je le trouve plutôt bon, sobre lorsqu’il joue le tentateur avec un regard et un sourire qui en disent long…et il affiche aussi une présence forte lorsqu’il s’adresse à ses ouailles. Mais il est aussi un peu moins convaincant lorsqu’il déclame de longs monologues, ce qui est également du à l’écriture de ces scènes…

Après Richard Donner (qui est crédité ici en tant que producteur exécutif) et Don Taylor, c’est l’anglais Graham Baker qui a hérité du fauteuil de réalisateur. Baker signait là son premier long métrage pour le grand écran après avoir débuté à la télévision (la suite de sa carrière n’est pas vraiment mémorable, je ne retiens que la bonne série B Futur Immédiat, Los Angeles 1991…on lui doit aussi le gros nanar Beowulf avec Christophe Lambert). Graham Baker a privilégié l’atmosphère et la suggestion (comme je l’ai précisé plus haut, il n’y a pas beaucoup de sang) et sur ce point il y a de bonnes choses, des moments assez sinistres…mais certaines scènes-chocs auraient gagné à être un peu plus percutantes…

 

 

 

La première partie de La Malédiction Finale prend son temps et le contexte, ces troubles annonciateurs de la fin des temps qui s’emparent du monde, manque de développement. Mais même si cette deuxième suite n’a encore une fois pas la force du premier volet par Richard Donner, le suspense monte bien en puissance et les derniers rebondissements referment la trilogie sur une bonne note…même s’il faut passer au-delà de quelques erreurs de continuité (comme ce qui concerne la chronologie de l’ensemble et l’utilisation des dagues de Megiddo)…

Malgré des résultats modestes au box-office et la promesse annoncée d’un chapitre final, les producteurs de La Malédiction ont mis en chantier un quatrième film en 1984, un projet abandonné pour diverses raisons. La relance télévisuelle (un téléfilm médiocre en 1991 et un pilote refusé en 1995) n’a pas connu le succès. La Malédiction est ensuite passée par la case remake en 2006 avant une courte série télé en 2016. Les sagas horrifiques ne meurent jamais et une préquelle intitulée La Malédiction : L’Origine sort dans les salles obscures dans quelques jours.

 

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