Retour vers le passé : Blacula, le Vampire Noir (1972)
Horreur
Long métrage américain
Réalisé par William Crain
Scénarisé par Joan Torres et Raymond Koenig
Avec William Marshall, Denise Nicholas, Vonetta McGee, Thalmus Rasulala, Gordon Pinsent…
Titre original : Blacula
Année de production : 1972
Courant cinématographique des seventies aussi populaire que peu prisé par les critiques, la blaxploitation a réuni sous sa bannière presque tous les genres, du polar (avec l’emblématique Shaft) aux films d’arts martiaux (La Ceinture Noire) en passant par le western (Boss), les Women in Prison (The Big Doll House), le péplum (La Révolte des Gladiatrices), l’espionnage (Dynamite Jones) ou encore le film d’horreur, ce qui a permis aux auteurs de ces longs métrages de détourner les succès du moment (Abby, copie de L’Exorciste, a même eu droit à un procès) et les monstres classiques.
Il y a ainsi eu un Blackenstein, un Dr Black & Mr Hyde…et celui qui les a précédé, le plus célèbre d’entre eux, Blacula ! Le Vampire Noir (de son titre V.F.) est à l’origine Mamuwalde, un prince africain qui voyage avec son épouse Luva pour demander de l’aide afin de venir à bout du trafic d’esclaves. Mais lors d’une étape en Transylvanie, Mamuwalde s’adresse à la mauvaise personne puisque son hôte, le comte Dracula, se moque de lui et insulte sa femme. Dracula mord le prince et l’enferme dans un cercueil, laissant Luva mourir lentement à ses côtés dans une crypte scellée…
Deux siècles plus tard, le cercueil est récupéré par des antiquaires (un couple d’homosexuels à la représentation très caricaturale) et expédié à Los Angeles. Blacula se réveille et ne tarde pas à étancher sa soif de sang…jusqu’à sa rencontre avec la belle Tina (Vonetta McGee, vue notamment dans Le Grand Silence de Sergio Corbucci et La Sanction avec Clint Eastwood), en qui il reconnaît la réincarnation de sa chère Luva…
Solidement incarné par William Marshall, Mamuwalde fait donc partie de ces vampires romantiques dont le but est de vivre éternellement avec l’élue de son coeur de mort qui marche. Le reste de l’intrigue déroule principalement une enquête un brin mollassonne sur la piste de corps vidés de leur sang menée par un médecin (le Van Helsing local), sa petite amie et son collègue policier. L’ensemble est donc très classique, avec les éléments que l’on s’attend à trouver dans une production typée blaxploitation, jusqu’aux scènes de bars rythmées par de la musique funky (du groupe The Hues Corporation).
L’aspect horrifique souffre tout de même du budget riquiqui, entre les maquillages ridicules et le gore inexistant. Il y a de bons moments mais pour sa première apparition à l’écran, Blacula manque un peu de mordant. Le succès aidant, le vampire africain a fait son retour l’année suivante dans une suite intitulée Scream Blacula Scream, avec la superbe Pam Grier en héroïne féminine.
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