Raisekamika , la nouveauté qui fait du bien

Une couverture aguicheuse, un titre énigmatique, ainsi se fait la rencontre entre Raisekamika et le lecteur. Si les premières pages nous plongent une énième fois dans un univers mettant en place des lycéens dans un Japon contemporain, les premiers éléments fantastiques arrivent cependant assez rapidement, ne nous laissant pas le temps d’être agacé par ce manque d’originalité.

Peu après une planche de fan service plutôt maladroite, le monde imaginé par Hajime Segawa s’ouvre à nous. Un monde amalgamant l’antique au futuriste ou le chaos à l’utopie. Il nous semble tantôt étranger, tantôt familier, et le coup de crayon du mangaka y est pour beaucoup. Passée cette introduction, l’histoire se dévoile plus en détail, tout du moins des bribes de celle-ci, loin sans nous rappeler le très bon manga Kamunagara. Tout comme ce dernier, Raisekamika met en scène deux réincarnations de Dieux tueurs de démons, n'ayant nulle trace dans leurs mémoires de ce passé prestigieux, bien que subsiste une attirance inexpliquée entre les deux protagonistes. Cependant, le manga dont il est ici question est bien moins sombre que son prédécesseur, avec de nombreuses touches d’humour et des designs assez clairs et rassurants.

Il est à noter par ailleurs que l’auteur présente, dès ce premier tome, un nombre assez important de personnages qui, apparemment, sauront être des éléments clés de l’intrigue. Cela est tout à fait appréciable en ce que l’univers dépeint semble ainsi préexister à l’arrivée du lecteur, et qu’on ne se contente pas simplement de lui en dévoiler quelques composantes.

En somme, si l’auteur parvient à maintenir cette ligne qu’il semble s’être fixée, Raisekamika pourrait devenir une œuvre d’aventure plutôt intéressante, à condition néanmoins de peaufiner la qualité des dialogues. Du reste, ce premier tome est un bon volume à l’esthétisme soigné, à l’histoire envoûtante et aux personnages -pour le moment- intéressants !