7

Critique de Fantastic Four #1

par Auray le dim. 16 juin 2019 Staff

Rédiger une critique
Un retour attendu

Le premier livre à inaugurer la nouvelle tranche des Marvel 100% marque le retour des Fantastic Four. Forcément, c'est symbolique pour cette série qui a débuté en novembre 1961, et qui marqua l'arrivée de l'univers Marvel sur le marché. Plus proche de la collection Marvel Now dans son aspect, nous arrêtons le gris pour se pencher sur un rouge typique de la maison à idée en haut, et parsemé d'un dessin sur le bas. Le Fantastic Four est noté en bleu au milieu de manière pertinente, puisque c'est la couleur de l'uniforme de l'équipe. Qu'en est-il à présent du contenu ?

Continuons notre petit jeu des différences... on a un peu plus de mise en page et d'explications lors du sommaire, et même un peu plus d'espace. Les titres sont en anglais, et les dates de publication sont notées. Mais comme souvent, nous n'avons pas les artistes par numéro, juste un alignement de noms, les uns en dessous des autres, et là, que ça soit ici, ou chez la concurrence, je trouve toujours que ça manque. Sinon, on a à présent quelques variantes de couvertures qui se trouvent entre les chapitres, et c'est plutôt une bonne idée. Elles sont signées par Alex Ross, Rob Liefeld, Gabriele Dell'Otto, Mark Brooks par exemple, mais on remarquera surtout la présence d'Esad Ribic (Thor) ! Du coup, on en a tellement, qu'ils en restent assez pour la traditionnelle galerie en fin de volume. Elle est toujours accompagnée des petites biographies des auteurs. Celle-ci reste non exhaustive, mais pour éviter des lourdeurs pour des artistes qui n'ont participé que sur une page, cela reste un choix logique et compréhensif. La qualité du papier reste la même, ainsi que le prix... quoique non, puisque vous pouvez trouver cet album dans une offre de lancement pour 10 euros seulement, jusqu'à épuisement des stocks de ce tirage.

Sinon, une myriade d'artistes participe au retour des Fantastic Four. Le premier chapitre est la suite de ce que l'on a pu lire en mai dans le Free Comic Book Day de Panini Comics. Ce moment est peut-être le plus magique du livre, puisqu'il signe l'annonce que l'équipe est bien en vie quelque part. Sara Pichelli est en très grande forme (Ultimate Spider-Man), et nous livre des cases dignes de cet événement. Simone Bianchi (New Avengers) magnifie, quand à lui, les planches du retour de Fatalis, que nous verrons plus dans le second tome. On a un long cliffhonger où Victor, jambes nues et tunique, a quelque chose de primaire et de décomposé, depuis sa période iron Man qui fut un échec personnel. Ce manque de reconnaissance pour ses actes héroïques, plus les terribles secrets révélés dans le Marvel 2-In-One sur ses liens avec Reed, nous fait déjà frissonner... de plaisir. Sinon, la page plus légère dessiné par Skottie Young est délicieuse, il s'excuse de l'absence de nos quatre compères, et promet que la suite est autrement.

Effectivement, l'histoire de Dan Slott qui a tant orchestré sur Spider-Man (dix ans !) commence réellement à rentrer dans le vif du sujet dans les chapitres 2 et 3. Sara Pichelli signe ici ses dernières cases, et elle est aidée par Nico Leon (Miss Marvel). Il y a toujours rien à redire ici sur la partie graphique, tout est carré, beau, coloré, bref, je suis extrêmement fan depuis toujours du travail de ces artistes. Pourtant, cet hommage reste trop parfait dans son déroulement. Aucun risque, on ne perd pas le lecteur dans les détails des évènements de Secret Wars par exemple, l'homme molécule disparaît vite, les univers visités sont racontés de façon expéditive. Par contre, on insiste bizarrement sur le nouveau nom de Franklin, ou les hormones en ébullition de Valéria, ou encore sur cet ennemi pourtant typique de cette équipe, que l'on oubliera très vite. Par ailleurs, la venue des anciens membres me fait penser que les quatre n'étaient pas assez vendeurs, alors on a rajouté par un procédé scénaristique, des guests, car il ne faut pas oublier que si la série était en pause, c'est aussi parce que bizarrement elle ne trouvait plus son public, sans compter un échec cinématographique qui enfonçait le clou à l'époque. Pourtant, j'assure qu'il faut lire le run commencé par Millar, puis poursuivi par Hickman, et trouvant son aboutissement dans Secret Wars est d'une qualité indéniable.

Au final, j'ai trouvé le dernier chapitre illustré par Stephano Caselli (Invincible Iron Man) plus vivant. Il est toujours épaulé par Nico Leon pour mettre en place le retour de nos premiers héros Marvel sur Terre. Mais un autre groupe a pris leur place, les Fantastix. Un moment qui nous donne envie de lire la suite sur ce que peut donner finalement ce titre relancé en fanfare.

Ce Marvel 100% reste très agréable à lire, et surtout à regarder. Pourtant, il ne marque qu'une grosse introduction qui se peine à finir les trames de Secret Wars, qui est comme un petit boulet pour Dan slott. Il essaie de mettre un peu de lui par-ci, par-là, mais sans vraiment faire mouche pour le moment, et ceux, malgré la nouvelle barbichette de Reed. Mais à 10 euros, cela vaut le coup, car je suis sûr que le prochain tome sera autrement. N'oubliez pas de le lire aux côtés du Marvel 2-In-One, tome 2, pour compléter toutes les révélations introduites dans ses deux derniers chapitres.

En bref

Ce tome signe un début, mais pas une fin en soi. On attend impatiemment la suite avec le retour de Fatalis, l'éternel et charismatique ennemi de toujours, pour sonner enfin des aventures plus traditionnelles, et en même temps, avec des moments enfin imprégnés de la patte de Dan Slott.

7
Positif

Les magnifiques dessins de Sara Pichelli

Le premier et le dernier chapitre tapent très fort

Les couvertures sont superbes

Le prix de lancement

Negatif

À lire en parallèle avec Marvel 2-In-One tome 2 pour compléter votre lecture

Dan Slott enlève rapidement les traces de Secret Wars qui l'ennuie

Auray Suivre Auray Toutes ses critiques (936)
Autres critiques de Fantastic Four
Boutique en ligne
10,00€
Boutique en ligne
10,00€
Boutique en ligne
10,00€
Boutique en ligne
10,00€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)