I wanna rock n roll all nite !

Elle, Vampirella, est un personnage de comics populaire qui a ce petit côté gothique qui convient parfaitement à un univers rock. Eux, Kiss, est un groupe de rock mythique caractérisé par leur énergie et leur maquillage au point d’avoir développé tout un merchandising autour de ces derniers (et rien de mieux qu’un bon Rock n Roll all nite pour se mettre de bonne humeur). Bref, il n’en fallait pas plus pour qu’émerge l’idée d’associer ces 2 entités dans un crossover de comics qui rassemble les 2 univers.

Franchement, j’en ai vu passer des crossovers alambiqués menant à des histoires franchement nulles sans queue ni tête, mais, surprise, ce n’était pas le cas de cet album qui propose un récit fun, sans prise de tête et plutôt efficace.

Dans les années 70, lors de l’essor des Kiss, ces derniers se rendent à Los Angeles, l’antre du rock à cette époque, pour enregistrer leur nouvel album. Mais alors qu’ils veulent aller écouter des groupes de rocks locaux, ils remarquent qu’il en existe de moins en moins et finissent tout de même par en trouver un : le groupe de... Vampirella ! Les 2 groupes vont ainsi découvrir que ces disparitions sont étrangement liés à des phénomènes démoniaques pas piqués des hannetons.

Il ne faut pas s’attendre à une lecture renversante mais cette petite série est cohérente avec ce qu’elle souhaite nous vendre : elle réussit le pari en mélangeant les 2 univers avec le rock en thème de fond, sans être trop dans l’excessif et en la rendant abordable à tout lecteur même pour ceux qui ne connaissent pas Vampirella. D’ailleurs, la voir jouer du rock parait même naturel et le casting qui amène un peu de richesse à la lecture permettant d’y inclure un message d’acceptation de soi.

Bref, ce crossover, bien que classique, est bien construit, le tout accompagné d’un artiste, Christopher Sebela, qui fait un travail tout à fait honnête, dynamique et parvient à donner vie à des scènes de concert avec brio. Au final, la lecture est agréable, rapide et plaira à tout amateur du groupe, voire de Rock’n’roll parce que bon... malgré ses qualités, cet album reste tout de même anecdotique.