Green Blood, ma dernière découverte à 2 balles le premier tome, découvert dans un magasin d'occasions. Autant dire que je partais dans l'inconnue la plus totale. Et puis du mauvais pied aussi, n'étant pas particulièrement sensible aux univers de western, ce que laissait fortement présager la couv' du livre. Et pourtant... Bien que je n'en sois qu'au premier volume, je dois avouer que plusieurs points m'ont déjà fortement enchanté. Les personnages d'abord. Je les trouve authentiquement humains. Comme si derrière leur conception il y avait là quelque psychologue pour donner des pistes et poser des limites à ce que serait vraiment un comportement humain. Ceux là mêmes, ces personnages, évoluent dans un décor lui aussi parfaitement étudié. Kazikaki nous donne à voir une image très bien reconstituée de ce que pouvait être cette portion de territoire aux US, au lendemain des grandes vagues de migration irlandaises fuyant la famine pour courir après une meilleure vie qu'ils ne trouvèrent finalement pas outre-atlantique, pour finir dans des quartiers bien mal famés et pauvres. Et ce trait de crayon... Incroyable, splendide. Il n'y a pas d'autres mots pour qualifier les milliers de détails qui se cachent dans chaque image. On pourrait trouver des échardes sortant des quelques planches en bois d'une maison en arrière plan sans problème. Manquant d'avoir lu la suite, je ne me pencherai pas trop sur l'histoire, même si on flaire quelque idée de vengeance qui anime nos personnages. Aussi me contenterai-je de répondre à une seule question : ai-je envie de continuer la série ? Ma foi oui, cela me paraît très prometteur.