Un seul être vous manque...

Si vous voyiez mon chat… Lorsque je suis dans les parages, il se balade la tête haute, fier comme un rock, il est câlin mais garde cette fierté pour montrer qu’il a du caractère. Mais, dès que je pars, il devient tout autre : plus fragile, plus tendre, bref ce n’est plus le même chat, quand son maître n’est plus là.

C’est la même impression que j’ai eu avec ce second volume de Tom Strong. Pourtant tout commence à merveille, avec un récit d’Alan Moore, qui plus est dessiné par Chris Sprouse, qui nous amène dans une revisite de l’univers du héros qui parait bien meilleure que celui que nous connaissons. Mais un amour va suffire à briser l’équilibre de ce dernier démontrant que le Tom Strong que nous connaissons est sûrement la meilleure formule.

Mais après ce chef d’oeuvre, l’auteur originel laisse sa place à d’autres équipes créatives qui n’amènent plus ce grain de folie et l’hommage qui transparaissait à travers “Tom Strong” même si certains s’en tirent plutôt bien (Comme Ed Brubaker et un récit qui lorgne sur le polar). Plus la lecture avance et plus j’ai eu cette impression d'enchaîner sur des récits anecdotiques qui innovent peu et ne cherchent plus à construire de nouvelles bases pour relancer la franchise.

Au final, la série ne survivra pas à l’absence d’Alan Moore qui finira par revenir pour un dernier récit qui nous rappelle tout le potentiel de cet univers qui présente un super héros solaire porteur d’espoir et d’aventure en tout genre et pour tout âge. Elle aurait mérité bien plus d’épisode au final tant l’univers s’avère solide et attachant.

Comme quoi... c’est toujours mieux quand une série reste avec son créateur.... enfin pas convaincu que ça soit pareil pour mon chat vu qu’il fait pleins de câlins avec ma femme quand je suis pas là !