Ce satané Batman...
Lancée en 2005, la collection All-Star de DC Comics devait permettre à des auteurs reconnus de donner leur vision des plus grands héros de l'éditeur sans se soucier de la continuité. Les retards successifs auront vite plombé l'un des nombreux "imprints" épéhémères de DC qui aura finalement été réduit à deux titres aux qualités très éloignées : un chef d'oeuvre absolu avec All-Star Superman de Grant Morrison et Frank Quitely (l'attente aura été longue mais elle en valait la peine) et un gros navet avec All-Star Batman & Robin, the Boy Wonder.
À l'époque, Frank Miller avait déclaré dans une interview que pour lui, la série All-Star Batman & Robin, the Boy Wonder se déroulait dans la même continuité que ses autres travaux sur ce satané Batman (et cela même si Batman Year One est la seule mini-série qui fait officiellement partie du canon DC). Honnêtement, je ne vois aucun rapport entre All-Star et ses travaux importants sur le Chevalier Noir des années 80, dans le fond comme dans la forme. Cette relecture de la première rencontre entre ce satané Batman et Dick Grayson et du parcours qui amènera le jeune garçon à devenir Robin frappe dès le début par ses dialogues et récitatifs grotesques....et ça ne s'arrange pas par la suite, hélas...
Modèle de décompression (il ne se passe quasiment rien et ce satané Batman met des plombes à rejoindre sa Bat-Cave), All-Star Batman & Robin, the Boy Wonder (nom de Zeus, qu'il est long ce titre) accumule les fautes de goût. La caractérisation fait du satané Batman un fou furieux ridicule, de Wonder Woman une guerrière totalement cinglée et des autres héros de la Justice League des idiots finis. Chaque numéro s'enlise encore plus, comme si Miller n'en avait rien à fiche ou jouait une sinistre blague (et s'il fallait prendre cela sur le ton de la blague, ça n'a pas du tout marché sur moi, c'est juste navrant).
Cette...chose est restée inachevée, au bout de 10 épisodes publiés sur trois ans. Et là, contrairement à All-Star Superman, je n'ai pas franchement pas été impatient entre chaque livraison de la revue Panini...
Oh, et Jim Lee dessine des jolis posters...graphiquement, ça n'a pas d'autre valeur...
En bref
Un satané ratage !
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