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Critique de Jack of Fables #1

par Le Doc le mar. 15 oct. 2019 Staff

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Je m'appelle Jack et je suis le plus grand Fable de tous les temps !

Archétype représenté sous la forme d'un jeune homme dans les légendes anglo-saxonnes et américaines, Jack n'est pas un héros dans le sens strict du terme. Les descriptions qui en sont faites le rappochent le plus souvent du farceur, du "trickster" et il existe généralement différentes versions des contes dont il est le protagoniste. Il a même été dit que Jack est un concept, déclinés dans des fables (Jack et le Haricot Magique, Jack le Tueur de Géant, Jack Frost...) et des comptines comme Little Jack Horner.

Jack Horner est d'ailleurs le nom du Jack du comic-book Fables créé par Bill Willingham et publié par DC/Vertigo entre 2002 et 2015. Jack, c'est le mec plus ultra, le plus fort de tous les Fables...enfin, c'est comme ça qu'il se voit, c'est surtout un gros connard. Mais dans le dernier narratif de la série Fables dans lequel il apparaît, il réussit à devenir encore plus célèbre en produisant une trilogie de films à sa gloire, ce qui a fait décoller sa popularité auprès des communs (c'est comme cela que les Fables appellent les humains) tout en augmentant ses pouvoirs. Et pour Jack, de grands pouvoirs impliquent toujours plus de fric à se mettre dans la poche et de bombes atomiques à mettre dans son lit...

Mais Jack a été dénoncé et il a tout perdu, à part le million qu'il transporte dans une valise. Et c'est sur cette situation que démarre Jack of Fables, série dérivée de Fables en 50 épisodes publiés entre 2006 et 2011 et dont les 16 premiers numéros sont compilés dans ce volume 1 de l'Intégrale Urban Comics. Bill Willingham a co-écrit le titre avec Lilah Sturges (quant elle s'appelait encore Matthew) et les dessins sont signés par Tony Akins, le dessinateur régulier secondé par Steve Leialoha, Russ Braun et Andrew Robinson sur quelques épisodes. Quatre noms pour une partie graphique de qualité qui retranscrit avec talent les différents changements de ton des intrigues imaginées par les deux scénaristes.

Jack Horner ne perd pas de temps pour se retrouver plongé dans les ennuis jusqu'au cou puisqu'il est vite capturé par les responsables de la résidence de retraite Les Rameaux D'Or, en fait  une sorte de goulag où les Fables sont emprisonnés jusqu'à ce que les communs ne se rappellent plus d'eux et qu'ils perdent leurs pouvoirs. Comme Steve McQueen, Jack se lance dans une grande évasion avant d'enchaîner les aventures qui l'entraîneront avec son pote l'anthropomorphisme Gary à Las Vegas, où il se mariera, affrontera Lady Chance et découvrira la vérité sur ses origines (et c'est déjà pas mal pour 16 épisodes).

J'ai lu sur le net que la plupart des critiques négatives sur Jack of Fables étaient en rapport avec la personnalité de sa tête d'affiche. Oui, Jack, c'est de l'arrogance sur deux jambes...oui, Jack est souvent pénible, une véritable tête-à-claques...mais je trouve justement que c'est ce qui donne à la série son identité. Il y a beaucoup de trouvailles délicieusement saugrenues, un humour grinçant, de l'action endiablée, du gore cartoony, des personnages secondaires attachants (mais pas Jack hein, faut pas déconner non plus) et des retours réguliers vers l'essence même des contes...qui prennent tout de même une autre saveur lorsqu'ils sont racontés par le sociopathe de service ! 

En bref

Ce premier tiers de Jack of Fables offre pour le moment un très bon complément à la série principale. C'est drôle, sexy, délirant, aussi énervant que charmant...c'est Jack, le mec plus ultra, le plus fort et le plus célèbre de tous les Fables !

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