Hikaru no go sera toujours mon manga favori. Me direz-vous que ce n'est qu'un shonen, et un shonen sport de surcroit, mais je m'en fous. Pourtant, j'ai été rebuté par les premières planches qui laissaient présager un autre shonen typique: un tit gars avec sa copine de service qui trouve un objet mystérieux. Hikago emprunte le schéma classique des manga sport. Toutefois, ce manga se démarque, bien sûr, par le dessin détaillé d'Obata. C'est dans cet oeuvre que le style d'Obata aura l'occasion de s'épanouir. Et il va se faire plaisir au niveau character design, car il y a une diversité incroyable de personnages dans Hikago. Mais ce que j'aime particulièrement de Hikago, c'est son ton. Oubliez le fan service et autres artifices spectaculaires. C'est un shonen qui respecte le schéma scénaristique du genre, mais c'est une oeuvre candide et sincère qui décrit avec simplicité le développement d'Hikaru en tant que joueur et ado. On rit, on pleure. Ça nous touche, car je pense que l'auteure est probablement une femme elle-même sincère et son amour à l'égard de ses personnages transcende les pages de ce manga. Vous n'avez pas à aimer particulièrement le go pour apprécier Hikago, car c'est d'abord un manga sur la croissance personnelle d'Hikaru et de celle de ses camarades.