Sacrifice de paix

Ce trente huitième tome des aventures d’Alix est inspiré d’un synopsis original de Jacques Martin, fourni par son fils Bruno Martin.

Il traite d’un épisode à l’origine de « La Guerre des Gaules », lorsque vers -60 avant JC, les Helvètes décident de mettre le feu à leur ville et villages pour migrer vers la Gaulle sans espoir de retour.

Ils sont vaincus par Caesar qui les gracie pour qu’ils occupent leurs terres de départ afin de servir de pare-feu aux invasions des Germains.

Des années plus tard, Caesar confie à Alix la mission d’installer des vétérans des légions romaines pour renforcer la région.

Pour cela, il doit réussir à nouveau une mission d’ambassade. Dès lors, ses origines gauloises, sa droiture et sa tolérance peuvent seules pacifier une région ou pro et anti romains s’affrontent.

Dans ce tome, les auteurs renouent avec des personnages féminins forts et complexes, qui donnent plus de profondeur au récit.

Le dessinateur Marc Jailloux a pris le parti de proposer plus de visions larges que de gros plans, ce qui rapproche le mode de narration des meilleurs tomes de la série.

Une mention spéciale pour les couleurs, avec des tons de clair-obscur de forêt à la nuit tombante très réussi dans les verts et les bleus.

Dans ce tome, comme souvent, face à la toute-puissance écrasante de Rome, les comportements divergent. Le mépris d’un jeune praticien sûr de lui, devra se confronter à la réalité pour grandir. Les autochtones, s’ils savent que Rome est l’avenir, sont tiraillés à jamais leurs tradition et leur identité.

C’est un tome très réussi où les armes le cède à l’intermédiation d’un Alix à la sagesse et l’ouverture infaillible.