Légendes de la savane

C’est le dessin qui frappe tout d’abord. Un crépuscule rougeoyant sur une savane africaine en contrejour ; Animaux en ombres chinoises, où la faune croit encore à l’équilibre en omettant l’ultime prédateur : l’homme.

Un aristocrate et colon anglais au Kenya, confirme qu’il a tué deux hommes noirs ; Il se retrouve de ce fait enfermé, sans procès, dans un drôle de camp de prisonniers.

Cinq hommes dans une cellule, un seul survivra pour la gloire de l’Empire Britannique.

Accompagné d’un vrai ou faux mystique, poursuivi par une sorcière vengeresse qu’adviendra-t-il de John Wallace, ex aristocrate devenu fuyard, par nécessité de salut ?

Le dessin, à la manière de Sergent Kirk d’Hugo Pratt est tranchant. Traits précis, souffrance des corps et des visages écrasés par la fournaise du désert.

Et puis il y a les couleurs, à dominante ocre et rouge, sang du monde animal et humain mélangé à la terre de ce contient sauvage.

Cette Bd mêle, dès ce premier tome, le parfum envoutant du continent africain et l’ésotérisme, relayé par son tire ; Du judaïsme aux rastafari chacun donne sa propre signification du Lion de Judah.

Voici donc réunis tous les ingrédients, au scénario comme au dessin, pour faire de cette trilogie une référence BD.