Tchao pantin
Une série indé qui dure depuis 2003, ce n’est pas une mince affaire. Faire une série indé qui a bouleversé le marché des comics… Ce n’est pas une mince affaire. Et innover pendant plus de 16 années… Ce n’est toujours pas une mince affaire !
Et pourtant Robert Kirkman l’a fait, et sage fut la décision de ce dernier de décider d’arrêter la série lorsqu’il avait estimé qu’il n’avait plus rien à raconter. Pour finir en panache, l’auteur nous offre ce dernier numéro, qui s’attarde sur l’avenir de cet univers quelques années plus tard. On y découvre le devenir des personnages restants, le tout à travers les yeux d’un Carl adulte, qui a su se reconstruire une vie après la tragédie de son père.
Ce chant du coucou est maîtrisé et très efficace, et reste dans le ton de la série avec ses critiques sociales (et notamment la capacité d’oubli lorsque l’humanité est dans le confort). Mais, j’ai surtout apprécié de voir une société de nouveau présente et basée sur des fondations solides construites par la plupart des protagonistes marquants de la saga.
Derrière ce récit, Robert Kirkman clôt cette oeuvre sur une touche positive qui tranche avec tout ce que nous avons pu lire jusque là mais nous permet au moins de se dire qu’il y a quand même de l’espoir avec l’humanité.
Car il faut reconnaître qu’elle nous a malmené jusque là, le tout magistralement interprété (quasiment intégralement) par Charlie Adlard qui a su illustrer le tout de manière crue. Cette série aura su mettre à nue l’Homme dans des conditions qui l’aura poussé dans ses derniers retranchements : voilà un classique qui mérite finalement tout le succès qu’elle aura connu tout au long de sa publication.
En bref
Ce dernier volume clôt la série de belle manière à travers un dernier one shot qui nous offre quelques moments dans un futur proche de cet univers qui a été dévasté par les zombies. Nous finissons sur une note d’espoir qui nous rappelle que l’humanité est aussi capable de belle chose, et c’est important de le préciser surtout après 32 volumes qui montrait de quels vices elle était capable de faire pour survivre. Merci Robert Kirkman pour cette magnifique oeuvre qui mérite d’être présente dans toutes les bibliothèques !
Positif
le chant du coucou
un futur encourageant
les interviews de Robert Kirkman qui en révèlent plus sur le processus créatif de la série
Un dessinateur présent sur quasi toute la série en surperformant du début à la fin
Negatif
Un épilogue un poil plus long n’aurait pas été de trop.
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