Chroniques du racisme ordinaire
C’est une histoire banale, malheureusement. Chaque famille en a une.
Émigrés de troisième génération, espagnols, italiens, polonais, venus en France pour fuir la guerre civile ou trouver du travail, ou français de pure souche s’il en reste, craignent que leur enfants tombent amoureux d’un black ou d’un beur.
Trop de différences culturelles ou effet « Je suis Charlie », l’extrémisme religieux a généré une peur qui s’étend à l’ensemble des musulmans d’où qu’ils viennent.
L’ouverture d’esprit affichée a du mal à passer le pas de sa propre progéniture.
Raciste moi ? Jamais. Mais pas de ça chez moi, sous couvert de respect de la laïcité sans signe religieux ostentatoire, y compris la couleur de peau.
C’est ce que raconte cette BD. Une amourette de lycée, mal vue par une mère acariâtre et bornée, et un drame qui survient.
Les sentiments exacerbés prennent après la mort une dimension multipliée, explosive.
La fin un peu trop simpliste et de bon ton, gâche pour moi un récit qui avait su sonder les profondeurs de notre hypocrisie.
En bref
Un récit qui nous met face à nos hypocrisies. Entre l’ouverture affichée et le racisme ordinaire.
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