Le diable est dans les détails

Avec la mode des zombies, il est compliqué de nos jours d’innover dans le domaine. Contraint de suivre une formule éculée, au final, tout se joue sur les détails : comment la maladie arrive ou se propage, comment et qui sont infectés et il faut aussi de l’audace de faire quelque chose de surprenant.

Sorti un peu de nulle part, DC a décidé de se lancer à nouveau dans ce genre de récit en confiant ce projet, “DCseased” à Tom Taylor, scénariste qui a déjà montré qu’il était capable de casser l’univers DC avec “Injustice” et “Earth2” et va se faire une fois de plus plaisir à casser ce gros coffre à jouer.

Audaces et détails malins : c’est justement ce qui rend DCeased passionnant. L’auteur parvient à trouver des idées originales pour capter l’attention du lecteur, à commencer par la nature du virus et sa manière de propagation bien pensée qui fait fatalement des dégats dans notre société actuelle.

Et avec Tom Taylor, faut pas vraiment tenir à ses personnages préférés, car (comme à son habitude), c’est un vrai boucher. Beaucoup de personnages (et pas les plus faibles) y passeront et les conséquences sont encore une fois bien pensées rendant la lecture frénétique, poussée par l’envie de découvrir comment l’univers réagit face à ces successions d'échecs et nouveaux plans pour survivre : un vrai page turner.

Et pour illustrer le tout, DC a eu la bonne idée de choisir Trevor Hairsine pour illustrer le tout qui fait un excellent boulot. Son style iconique donne de la superbe aux personnages et excelle pour dessiner le chaos. D’ailleurs son style légèrement longiligne donne un aspect particulier à l’oeuvre qui sied bien au genre zombie.

Malgré toutes ces bonnes surprises, le récit suit fatalement une formule vue et revue et innove juste à travers les petits détails qui sont très bien vus et exploitent admirablement l’univers DC récent.