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Critique de Beastars #7

par KssioP le sam. 7 mars 2020 Staff

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Rappel à l'ordre !

Après le coup d’éclat de Louis qui a définitivement quitté Cherryton pour s’éprendre du côté obscur, les choses se bousculent dans BEASTARS. La tension monte d’un cran et le suspense nous tient en haleine.

Louis, si fier auparavant, presque hautain envers ses congénères et souvent désagréable pour le lecteur, semble prisonnier d’un monde qui le dépasse. On ne capte pas vraiment les raisons de ce revers de direction, ni ce qu’il cherche à obtenir désormais mais ce rôle d’Al Capone ne lui sied guère et on ne ressent que pitié à son égard. D’autant que, l’on devine que son petit jeu n’a qu’une durée limitée.

Legoshi, qui de son côté a enfin accepté sa vraie nature, laisse son instinct le guider au risque de passer pour fou auprès de ses amis de chambrée. A mille lieux de se douter des manigances politiques qui se jouent au sein même de l’école, il accepte une mission de fouille. L’occasion pour le lecteur de rencontrer un drôle de vigile un peu pervers dans sa manière d’aborder les élèves. Les fans de Hentai comprendront de quoi je parle. L’occasion aussi pour l’auteur de changer radicalement l’ambiance de l’histoire. Si les derniers tomes étaient certes sombres dans le contexte, la profonde détresse de Legoshi et sa recherche d’existence pacifique après sa rencontre avec Haru apportaient de la douceur et de l’espoir. Là, on nous rappelle de manière franche que le tout premier chapitre de BEASTARS parlait de meurtre et que le coupable probablement un élève, court toujours dans l’établissement, prêt à surgir au hasard d’une heure propice. La caméra change donc de point de vue, nous faisant voir via les yeux du meurtrier un instant très fugace avant qu’une tache d’encre noire nous aveugle. Legoshi lui-même ne verra plus grand-chose à la fin et ressenti trop faible dans son état forcera son destin.

Il y a un aspect dans cette histoire que je trouve anormal cependant. C’est l’absence de toute autorité parentale autour des élèves. Je veux dire par là que jamais les parents ne semblent prendre part à la vie de l’institut de quelque manière que ce soit. Un meurtre a eu lieu, les élèves disparaissent, jamais on ne voit poindre à l’horizon ne serait-ce que l’esquisse d’un parent inquiet ou soucieux du devenir de son enfant. Ils sont en pensionnat certes, mais personne n’appelle jamais. Pas de visite, pas de carte. Même, les professeurs sont en mode invisible si bien que par moments on se demande si les élèves ne sont pas totalement livrés à eux-mêmes. Ce qui expliquerait facilement tous leurs dérapages et leur capacité à enfreindre tout règlement.

Mise à part cela ce tome m’a filé des frissons, l’action est présente, l’ambiance noire, les héros en imposent et la Mort est plus que jamais omniprésente. Le meilleur pour l’instant et de loin.

En bref

Reculez les enfants ! BEASTARS ne vous est pas destiné. Oui il y a des animaux sur les pages, oui il y a un lapin blanc tout mignon et un loup fort gentil mais un mouton a été dévoré, dépecé et le coupable se trouve dans la maisonnée. A vous surveiller tout en se fondant dans la masse. Il joue les amis mais attend bien sagement de vous attaquer dans le dos quand vous contez à la lune vos amours un peu tristes. Legoshi a été jusqu’ici aussi doux qu’un agneau mais quelque chose me dit que ses crocs s’impatientent de se planter dans quelque chair fraîche et juteuse. Un verre de vin peut-être ?

8
Positif

Un suspense rondement bien mené

L'enquête remise au goût du jour

Un Legoshi qui montre les dents

Negatif

Mais où sont donc les parents ?

Les profs ?

Vous êtes sûr que c'est une école, ils bossent pas beaucoup quand même

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