L' attente du dernier train...

Suite et fin de cette véritable valse mélancolique autour de l'amour passé, présent et futur, autour de ce jeu parfois cruel de la distance entre deux êtres chers...  Une bonne conclusion pour une intrigue tout en finesse qui joue aussi bien sur la corde émotionnelle que sur le fil du suspense.

Ce deuxième tome conclut donc la destinée de Takaki Tôno et d'Akari Shinohara mais aussi de quelques autres personnages donnant à ce titre une atmosphère chorale avec une petite touche de croisée des destins. .

Je n'en dirais pas plus sur l'intrigue mais j'ai particulièrement aimé le fait que le scénario de Makoto Shinkai ne tombe pas dans une certaine simplicité, ne bascule dans un simple cliché des retrouvailles.  Tout comme le premier volume, l'auteur joue aussi sur une certaine forme de suspense autour du quotidien des personnages, suspense dont le bouleversement était d'ailleurs amorcé dès le début du premier tome. Dans ce second opus, le temps passe mais les sentiments demeurent comme une encre indélébile. Mélancolique, ce second opus est aussi plus explicatif, décrivant à travers de plus importants dialogues l'état d'âme des différents personnages. C'est légèrement dommage car on perd un peu de ce précieux silence qui prédominait dans le premier opus. Cela n'empêche pas les thèmes chers au scénariste d'être parfaitement traités. On y retrouve d'ailleurs la symbolique du train présente dans le premier opus qui contribue à la force émotionnelle de ce titre.

Makoto Shinkai a confié son scénario à Yukiko Seike, une mangaka totalement inconnue qui mériterait davantage de reconnaissance. Yukiko Seike apporte graphiquement une belle sobriété à ce titre et un découpage intense qui met en valeur les scènes les plus poignantes. Peut-être même davantage que Makoto Shinka qui avait déjà signé le film d'animation original, je trouve que le travail de Yukiko Seike mérite d'autant plus d'éloges et, spécialement, dans le cadre d'une adaptation manga qui aurait pu passer inaperçue.  

Notons toujours la qualité éditoriale de chez Pika qui a composé un  agréable jeu de miroir pour ce diptyque rien qu'au vu de ses couverture paisibles et mélancoliques.