Des croisades à nos jours, une lutte sans fin
Dans ce second volume de Priest, Hyung Min-Woo développe grandement son récit avec des éléments à la fois du présent, du passé et du futur. C’est donc très dense en information, mais absolument pas inintéressant.
On délaisse donc assez rapidement Esther, en mauvaise posture, car seule survivante du massacre de Saint Baldlas et donc accusée de « sorcellerie » par certains. C’est une drôle d’équipe qui va arriver pour la sortir de là et la discussion nous permettra d’enchaîner rapidement sur Ivan Isaak et son passé. C’est ainsi que nous allons apprendre qu’il a ouvert le « Domes Forata » et libéré Temosare, créant le chaos que nous avons pu voir dans le premier volume. Hyung Min-Woo nous amène ensuite 300 ans plus tard, dans une époque qui ressemble à la nôtre, où de nouveaux fidèles de dieux vont devoir mettre leur foi à l’épreuve. La suite du volume nous permettra de plonger dans le passé d’Ivan, sa vie « d’avant », de connaître un peu mieux Zena et le lien qui les unit.
On commence donc à percevoir l’étendue de l’univers imaginé par l’auteur, qui se décline sur plusieurs siècles, en plusieurs lieux, avec des protagonistes de plus en plus nombreux et des clans qui se forment. Les batailles à venir s’annoncent nombreuses et les révélations sont loin d’être finies. Le prochain volume devrait nous expliquer comment Ivan a ouvert le fameux « Domes Forata », ce qui est arrivé à Zena, et par conséquent l’origine de son pacte avec Vessiel pour terrasser Temosare. Encore beaucoup à apprendre donc, et une tension qui ne faiblit pas. Autre chose qui ne faiblit pas : le dessin de Hyung Min-Woo. Un peu moins de combats dans ce volume, mais le découpage et les décors, ainsi que les différents designs des personnages, permettent d’immerger totalement le lecteur dans l’œuvre. On est happé, on est concentré, on est dans le récit, et on ne peut que difficilement en sortir. Les doubles pages sont parfaites et le parti-pris du fond noir fait toujours un effet de dingue sur l’atmosphère de la série.
En bref
Après ce second tome, la qualité est on ne peut plus au rendez-vous. L’univers s’est étoffé, l’histoire prend de l’épaisseur, les dessins sont toujours au top, et on est forcément impatient d’obtenir les réponses aux nombreuses questions que l’on se pose. La série a trouvé son rythme de croisière, le lecteur aussi, il ne reste donc plus qu’à lire la suite !
Positif
Le monde imaginé par l'auteur
La cohérence lieux/époques
Le dessin
Negatif
Ivan est un peu mis de côté
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